Influence du traitement médical sur la qualité de vie des chiens épileptiques et de leurs propriétaires

Abstract

L’épilepsie essentielle canine est une maladie neurologique fréquente en médecine vétérinaire affectant 0,6 à 0,75 % des chiens de race. Cette épilepsie se diagnostique par exclusion. Elle se traite avec des médicaments antiépileptiques (DEA) tels que le phénobarbital, le bromure de potassium, le lévétiracétam, … Dans l’idéal, l’éradication des crises est souhaitée mais, en général, le but des traitements est de réduire la fréquence au moins des crises de moitié. Ces médications peuvent cependant avoir des effets secondaires. Cette étude ainsi que d’autres ont, d’ailleurs, montré que les plus fréquents sont la somnolence, la démarche bancale, la polyphagie, la perte de poids, la polyurie et/ou la polydipsie. Le vétérinaire doit rechercher la meilleure balance thérapeutique qui minimisera la gravité et la fréquence des crises tout en limitant l’apparition d’effets secondaires plus ou moins tolérables pour les canidés et leurs soignants. Dans ce travail, des propriétaires de chiens traités à l’ULiège ont été soumis à un questionnaire ayant pour objectif de voir si cette maladie et les traitements influencent leur qualité de vie et celle de leur chien. Notre enquête a permis de récolter les données de 60 chiens épileptiques et s’articulait autour de 5 thèmes : la gravité et la fréquence des crises, les effets indésirables des DEA, les limitations sur la vie des propriétaires, l’anxiété du propriétaire lors d’un épisode convulsif et la perception de l’utilisation rectale du diazépam. Les résultats de notre recherche, similaires à ceux retrouvés dans la littérature, soulignent l’impact significatif de l’épilepsie tant sur la vie des chiens que de leurs maîtres. Si les effets sur la qualité de vie des canidés sont assez évidents, les conséquences pour les propriétaires tant sur les plans personnel que professionnel sont non négligeables. Leur vie quotidienne est souvent perturbée par l’imprévisibilité et l’intensité des crises, les effets secondaires des médicaments, les défis liés à l’administration de ces derniers et le fardeau émotionnel de la gestion d’une maladie chronique. Malgré ces difficultés, les propriétaires restent motivés par leur profonde affection pour leur compagnon à quatre pattes et l’espoir de soulager leur souffrance.