Réflexions sur les risques de tumeurs malignes suite à la stérilisation précoce dans l'espèce canine

Abstract

Objectifs : Mettre en évidence les principaux risques de tumeurs qui peuvent survenir, ou non, suite à une stérilisation, dans l’espèce canine, afin de démontrer les impacts positifs et néfastes de celle-ci pour la santé de l’animal. Etablir ensuite une corrélation complexe entre les nombreux arguments mis en lumière, dans le but d’optimiser le jugement et la prise de décision quant au moment idéal pour une gonadectomie. Résumé : La stérilisation ou la castration reste souvent perçue comme une intervention de convenance, avec une balance bénéfices/risques à examiner. Longtemps considérée comme ayant un impact positif sur l’animal, il semble néanmoins aujourd’hui, au vu de certaines études, que cette position vient à être modérée et soumise à un examen au cas le cas. En se basant sur les diverses littératures médicales vétérinaires, on se rend rapidement compte que le sujet de la stérilisation pose questions à débattre, tant au niveau des avantages et inconvénients, qu’au niveau du dilemme sur l’instant idéal pour la réalisation de l’intervention. Le sujet ici ciblé, à savoir les risques de développement de tumeurs, suggère que nous ne maîtrisons peut-être pas encore tous les tenants et aboutissants et qu’il est préférable d’agir avec circonspection. Une comparaison sur l’éventualité de l’apparition de celles-ci, dans l‘hypothèse d’une stérilisation précoce ou non, reste une analyse ardue, si l’on souhaite tenir compte des nombreux éléments à prendre en considération, tous se liant ou s’opposant les uns aux autres. De plus, on ne peut pas toujours, aux niveaux éthique et déontologique, se limiter aux incidences sur la santé de l’animal (pathologies médicales diverses). Il faut également analyser la situation dans sa globalité, dans une recherche constante du bien-être animal. Toutefois, si on se limite à l’observation des résultats quant aux principales tumeurs, mon étude sur ce sujet m’inciterait à conseiller une stérilisation au moins passée le 1er oestrus dans le cas d’une femelle et pour un mâle une castration à éviter en général sauf raisons médicales impérieuses ou demandes précises de la part du propriétaire. L’acte de chirurgie menant à une stérilisation doit rester un acte pensé, réfléchi dans son entièreté et non être un acte systématique. Il est impensable de ne pas tenir compte de tous les aspects pouvant avoir des conséquences à court, moyen ou long terme, sur la vie de l’animal. Notons cependant que la stérilisation, quel que soit le moment où elle est réalisée, reste à ce jour un des meilleurs compromis, tant pour l’animal lui-même que pour le confort de son entourage. La responsabilité des effets désirés et indésirables est dans le giron du propriétaire et de celui du vétérinaire qui le conseille.