Urolithiase chez le lapin : intérêt diagnostique de l'échographie en complément de la radiographie

Abstract

OBJECTIF DU TRAVAIL Cette étude vise à évaluer l’intérêt de l’échographie en complément de la radiographie dans le diagnostic des urolithiases chez le lapin, en comparant les résultats d’une série de cas cliniques issus de la Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège aux données disponibles dans la littérature scientifique. Afin de fournir un cadre de référence, un rappel des connaissances actuelles sur l’étiologie, les signes cliniques, ainsi que les modalités diagnostiques de l’urolithiase est présenté, de même qu’une description de l’anatomie normale du tractus urinaire en imagerie médicale. L’objectif final est d’optimiser l’approche diagnostique et d’améliorer la prise en charge thérapeutique.

RESUME L’urolithiase est une affection courante chez le lapin domestique (Oryctolagus cuniculus), favorisée par un métabolisme calcique particulier entraînant une excrétion urinaire importante de calcium. Cette spécificité physiologique prédispose à la formation de précipités cristallins et de calculs, majoritairement composés de carbonate de calcium. Les signes cliniques étant souvent discrets et aspécifiques, l’imagerie constitue un outil diagnostique central. Ce travail débute par une synthèse des connaissances actuelles sur l’étiologie, les signes cliniques et les modalités diagnostic de l’urolithiase, ainsi qu’une description de l’anatomie normale du tractus urinaire en imagerie . Il s’appuie ensuite sur l’analyse de neuf cas cliniques de lapins présentés à la Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège entre 2014 et 2024, dont les résultats sont comparés à la littérature scientifique. Les observations confirment la complémentarité des deux techniques : la radiographie permet une visualisation globale des structures urinaires et la détection de minéralisation radio-opaques, tandis que l’échographie se montre plus performante pour certains calculs non visibles en radiographie (néphrolithiases, urétérolithes, cystolithes), et offre une évaluation plus précise des lésions associées. Ce travail souligne l’intérêt d’une approche intégrée combinant examens cliniques et imagerie adaptée pour améliorer le diagnostic et la prise en charge des urolithiases chez le lapin.