Biomarqueurs indicateurs de stress chez le bovin

Abstract

L’évaluation du bien-être animal est au cœur des préoccupations actuelles. Le cortisol plasmatique, bien qu’étant la technique classique de cette évaluation, induit de nombreux biais tant par la nature de sa physiologie que par sa technique de récolte invasive des échantillons. Le cortisol salivaire semble alors être une alternative, car cette technique supprime en partie voire totalement les biais liés à la collecte des échantillons mais n’efface pas ceux liés à la physiologie de l’hormone. En outre, d’autres méthodes non-invasives existent. Il s’agit notamment de l’étude des expressions faciales, qui sont un outil précoce de détection d’un état de stress, plus précoce que le cortisol plasmatique. D’autre part, les dérivés réactifs de l’oxygène présents dans la salive : après un transport de longue durée chez des veaux, une augmentation significative a pu être mise en évidence et ce, même après une période de repos de plusieurs heures. Elles pourraient alors être le reflet d’une altération plus chronique du bien-être animal. Pour finir, la thermographie infrarouge est un indicateur fiable et répétable de l’évaluation du bien-être animal. Pour le moment, c’est une technique chronophage et fastidieuse mais son automatisation dans les systèmes d’élevage pourrait permettre la détection précoce d’altérations du bien-être ou de maladies avant même que celles-ci ne soient cliniques.