Ostéoarthropathie temporo-hyoïdienne chez le cheval

Abstract

Mon travail de fin d’études porte sur l’ostéoarthropathie temporo-hyoïdienne (OTH) chez le cheval, une pathologie osseuse progressive affectant l’articulation entre l’os temporal et l’os stylohyoïde. Cette affection, encore mal comprise, est souvent associée à une ankylose de cette articulation, entraînant une compression des nerfs crâniens adjacents, notamment les nerfs facial (VII) et vestibulo-cochléaire (VIII), ce qui peut provoquer des signes cliniques marqués comme une paralysie faciale, de l’ataxie ou un nystagmus.

Le travail s’articule d’abord autour d’une revue anatomique et physiopathologique du complexe hyoïdien, puis explore les différentes hypothèses étiologiques (infectieuse, dégénérative et traumatique), en mettant notamment en avant le tic à l’appui comme facteur de risque mécanique reconnu.

Les signes cliniques sont classés selon leur gravité et leur nature neurologique. Le diagnostic repose principalement sur l’endoscopie des poches gutturales, complétée par des examens d’imagerie comme la radiographie ou le scanner.

Concernant le traitement, deux approches sont possibles : médicale (anti-inflammatoires, antibiotiques) et chirurgicale. La cératohyoïdectomie est aujourd’hui la technique de référence en cas de signes neurologiques avancés, et des alternatives comme la désarticulation basihyoïde–cératohyoïde sont en développement pour limiter les risques chirurgicaux.

Le TFE se conclut par l’analyse d’un cas clinique rencontré lors de mon externat, illustrant une THO unilatérale avec évolution neurologique rapide ayant nécessité une chirurgie en urgence. Ce cas met en lumière l’importance d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge adaptée pour optimiser la récupération neurologique et prévenir les complications secondaires.