Nouvelles pratiques préventives et curatives contre les herpèsvirus endothéliotropes des éléphants

Abstract

L’herpèsvirus de l’éléphant d’Asie représente une menace majeure pour les jeunes éléphants avec une issue souvent fatale en l’absence d’une prise en charge rapide. La pathogénicité, nouvellement connue, aide à la compréhension de cette maladie. De plus, les traitements antiviraux, comme l’Acyclovir®, permettent de limiter la charge virale. Cependant, leur efficacité reste partielle et leur usage prolongé peut entraîner des effets secondaires, tels qu’une toxicité rénale. L’association d’antiviraux avec des immunostimulants, tels que le Zelnate®, pourrait renforcer l’immunité innée et prolonger la fenêtre thérapeutique. Face à ces limites, la vaccination apparaît comme une solution prometteuse. Deux approches sont en cours d’étude : le vaccin modifié Ankara et les vaccins à ARN messager. Les résultats préliminaires montrent une immunogénicité élevée et une activation des lymphocytes T CD4+ et CD8+, bien que la durabilité de cette protection doive encore être étudiée. Malgré ces avancées, des défis subsistent. En effet, l’absence de culture in vitro de l’EEHV rend difficile l’évaluation des vaccins ainsi que la potentielle nécessité d’inclure d’autres antigènes pour améliorer l’efficacité. Des recherches supplémentaires sont essentielles pour affiner les stratégies thérapeutiques et vaccinales. L’objectif final reste de réduire la mortalité des éléphants face à cette infection virale et d’assurer leur survie à long terme.