Evaluation de la pertinence du dosage répété des protéines de l'inflammation aigüe et plus particulièrement du SAA dans le cadre de la prise en charge d'une lymphangite équine sporadique

Abstract

La démarche s’est fondée sur une analyse critique de la littérature scientifique portant à la fois sur la lymphangite équine et sur les biomarqueurs inflammatoires disponibles. Le SAA a été comparé à d’autres indicateurs tels que le fibrinogène, les leucocytes et les taux sériques en fer, en s’appuyant sur leurs caractéristique biologiques, leur cinétique et leur applicabilité en pratique vétérinaire équine. Des observations de terrain ont également permis d’apprécier la faisabilité et les limites de leur usage.

Le SAA présente une sensibilité marquée et une dynamique rapide qui en font un marqueur particulièrement adapté au suivi des phases inflammatoires aigües. Son dosage répété permet une évaluation précoce de la réponse au traitement, ainsi qu’une détection plus rapide d’une évolution défavorable. A l’inverse, le fibrinogène et la numération leucocytaire semblent plus adaptés à une surveillance des évolutions chroniques. Le fer sérique peut compléter le bilan inflammatoire, mais son intérêt reste secondaire par rapport au SAA lorsque des choix doivent être faits.

L’intégration du SAA dans le suivi clinique des lymphangites équines aigües pourrait améliorer la réactivité et la personnalisation de la prise en charge, tout en contribuant à la prévention des formes chroniques et à une amélioration indirecte du confort de vie des chevaux atteints. Ce biomarqueur, sans se substituer au jugement clinique, constitue une évolution utile de la stratégie diagnostique. Des études cliniques supplémentaires sont nécessaires pour valider son intégration dans la prise en charge thérapeutique des lymphangites équines sporadiques.