Acidose ruminale subaigüe (SARA) chez la vache laitière pendant la saison de pâture : mythe ou réalité ?

Abstract

Notre société se retrouve de plus en plus axée sur la production intensive et l’optimisation des performances. Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), la production mondiale de lait a augmenté de 77 % au cours des trois dernières décennies, passant de 524 millions de tonnes en 1992 à 934 millions de tonnes en 2022. Dans ce contexte, les exploitations bovines sont souvent poussées à intensifier leurs activités afin d’accroître leur rendement. Cet objectif de performance entraînent des changements au niveau de rations alimentaires qui ont un impact direct sur la santé animale. Ainsi, l’acidose ruminale s’impose comme une pathologie clé, particulièrement fréquente dans les élevages qui cherchent à maximiser leur productivité. Cette affection se retrouve principalement chez les bovins à l’engrais nourrit avec des aliments riches en céréales et pauvre en fibres (J. Vieira et al, 2022) ainsi que chez les vaches laitières, en particulier les vaches laitières hautes productrices (VLHP). L’objectif de mon travail est, dans un premier temps, de décrire l’acidose ruménale chez les bovins. Une attention spécifique sera portée à l’acidose subaiguë du rumen en décrivant sa pathogénie et ses facteurs de risques chez la vache laitière. Ensuite, ses impacts pour l’organisme et au sein du troupeau ainsi que les moyens de diagnostique diagnostic seront décrits. Enfin, une analyse expérimentale permettra d’évaluer la prévalence de l’acidose subaiguë du rumen au sein de troupeaux laitiers. Cette analyse sera basée sur la question de recherche suivante : L’acidose ruminale subaiguë est-elle présente chez la vache laitière durant les saisons de pâture ?