Comment la génomique peut aider à la détermination des espèces et à la conservation des oiseaux. Illustration par l'exemple de la classification de l'éperonnier de Napoléon

Abstract

Depuis toujours, les Hommes ont cherché à classer leurs découvertes, parmi lesquelles sont incluent les différentes espèces animales et végétales. Cette classification s’est étoffée au fil des expéditions et des découvertes, en se basant sur la description phénotypique des individus visibles. Avec la multiplication des taxons, les scientifiques ont également cherché à comprendre la filiation entre les différentes espèces et les différents modes de spéciation qui ont conduit à cette diversité. Toutes ces recherches ont conduit à la construction d’arbres phylogénétiques. La distinction des espèces entre elles revêt toute son importance dans la conservation et les programmes à mettre en place dans un objectif de sauvegarde des espèces menacées. Pour ce faire, différents outils ont été développés, dont l’étude du génome des individus et des espèces qui présente plusieurs intérêts pour différencier plusieurs espèces. L’évolution de ces outils a permis aux scientifiques d’analyser des portions de génomes, voir des génomes complets. En comparant ces échantillons à des génomes de références, on peut reconstruire l’évolution des espèces et les arbres phylogénétiques. Nous illustrerons l’intérêt que peut présenter l’étude du génome avec le cas d’un faisan originaire de l’île de Palawan, aujourd’hui menacé, pour lequel se pose la question de la distinction ou non de deux phénotypes particuliers. En effet, bien que la reproduction entre les deux formes soient possibles, des différences phénotypiques sont fortement visibles et questionnent sur la distinction de différentes espèces.