Acupuncture : approche complémentaire dans la gestion clinique du diabète félin ?

Abstract

Le diabète sucré de type II chez le chat est une dysendocrinie fréquente, multifactorielle et à la prise en charge parfois délicate. Cette pathologie progresse doucement, portée par un ensemble de mécanismes tels que l’inflammation chronique, la glucotoxicité, les dépôts amyloïdes au niveau des cellules β induisant une insulinorésistance. Comprendre comment ces processus interagissent mutuellement est essentiel pour mettre en place un traitement adapté et efficace en clinique. Ce travail de fin d’études a donc d’abord permis d’explorer en profondeur la physiopathologie du diabète félin, en s’appuyant sur les similitudes établies avec le modèle humain. Une synthèse des approches thérapeutiques a ensuite été établie, comprenant principalement l’insulinothérapie et la gestion nutritionnelle. Néanmoins, bien que performants ces traitements montrent parfois leurs limites dans le cas de diabète instable. Dans ce contexte, la question s’est posée de savoir si une approche complémentaire comme l’acupuncture, pouvait avoir un rôle à jouer. La littérature scientifique actuelle a mis en évidence des effets intéressants au niveau métabolique, endocrinien et histologique, notamment lors de l’utilisation de l’électroacupuncture appliquée au point EX-B3. À l’inverse, le point ST-36, plus documenté sur le plan neurophysiologique, semble moins efficace de façon isolée. Toutefois, de nombreuses limites rendent ces résultats parfois incertains et s’opposent à toute conclusion prématurée. Ce mémoire invite donc à considérer de façon critique l’utilisation de l’acupuncture comme une piste, encore largement théorique, de traitement complémentaire du diabète sucré félin.