Vecteurs parasites et climat : comment le réchauffement climatique façonne l'avenir des trypanosomiases en afrique ?

Abstract

Les trypanosomiases, qu’elles soient humaines (Trypanosomiase Humaine Africaine : THA) ou animales (Trypanosomiase Animale Africaine : TAA), constituent un enjeu majeur de santé publique et vétérinaire en Afrique subsaharienne. Transmises par les glossines (mouches tsétsé), ces maladies sont intimement liées aux dynamiques environnementales et climatiques (Zhou et al., 2021). Or, ces dernières décennies, l’Afrique subit d’importants changements climatiques, caractérisés par une hausse des températures, des variations des régimes de précipitations et une transformation progressive des écosystèmes (OMM, 2021). En raison des modifications environnementales secondaires au dérèglement climatique, la question du devenir des glossines et, secondairement des trypanosomiases, apparait alors de premier intérêt pour comprendre l’évolution future de ces maladies. Ce travail vise à analyser l’impact du changement climatique sur la dynamique des trypanosomiases africaines, en intégrant trois aspects fondamentaux : (I) La sensibilité biologique des glossines et des trypanosomes aux conditions climatiques. (II) Les preuves météorologiques du réchauffement en Afrique subsaharienne (III) La corrélation entre l’évolution des foyers de la maladie et les variations climatiques. En croisant ces éléments, l’objectif est de mieux comprendre les tendances actuelles et futures de la maladie, afin d’orienter les stratégies de lutte antivectorielle et d’intervention médicale dans les zones à risque émergentes.