Quelles difficultés rencontre la transplantation embryonnaire interspécifique dans la famille des [i]quidae[/i] dans le cadre de la conservation d'espèces non domestiquées ?

Abstract

Ce travail de fin d’études s’inscrit dans le cadre d’une réflexion sur les perspectives et les limites de l’utilisation des biotechnologies de la reproduction, en particulier la fécondation in vitro (FIV) et la transplantation embryonnaire interspécifique, comme outils de conservation des espèces équines non domestiques. La première partie visait à établir les bases comparatives de la physiologie de la reproduction au sein des différentes espèces d’équidés, notamment entre le cheval domestique (Equus caballus), l’âne (Equus asinus) et les espèces sauvages comme les zèbres (Equus zebra, Equus grevyi). Les différences majeures, tant hormonales que morphologiques, ont été relevées afin d’identifier les facteurs susceptibles d’interférer avec une gestation interspécifique. La deuxième partie présente les principes, les étapes techniques et les limites actuelles de la fécondation in vitro et du transfert embryonnaire chez les équidés. Elle s’attarde notamment sur les particularités de ces biotechnologies dans cette famille, marquée par une faible efficacité de la FIV conventionnelle et une sensibilité particulière des embryons à la manipulation. La troisième partie constitue le cœur de ce travail : elle analyse en détail les difficultés rencontrées lors de gestations interspécifiques issues de FIV ou de transplantation embryonnaire dans la famille des équidés. Sont explorées les causes d’échec liées à l’immunocompatibilité, aux mécanismes de reconnaissance maternelle de la gestation, au développement placentaire, et aux interactions à l’interface fœto-maternelle. Ces éléments sont abordés à la lumière des études expérimentales disponibles. Enfin, la quatrième partie devait discuter de la transposabilité de ces techniques à un usage opérationnel dans les programmes de conservation, en intégrant les contraintes éthiques, pratiques et biologiques. Elle devait ouvrir également des perspectives sur les améliorations potentielles de ces biotechnologies et sur leur place dans la conservation ex situ à moyen et long terme.