Voies d'amélioration de la cryopréservation du sperme équin : quel type de cryoprotecteur choisir ?

Abstract

Apparue depuis quelques siècles, la cryopréservation représente une révolution dans le domaine de la reproduction équine. Elle agit sur le bien-être des chevaux et permet de réduire les contraintes logistiques, ainsi que les barrières temporelles et spatiales. Elle consiste à diminuer la température des cellules spermatiques jusqu’à -196 degrés, afin d’atteindre une activité métabolique proche de zéro, permettant une longue conservation. Bien que présentée comme une solution idéale, elle possède de nombreux désavantages, car les dommages subis par les spermatozoïdes – et surtout par leur membrane – peuvent être irréversibles et, à terme, affecter la fertilité et avoir l’effet contraire de celui escompté. Pour éviter cela, l’usage de cryoprotecteurs est indispensable, car ils permettent de limiter les dommages cellulaires et d’augmenter la cryosurvie des cellules spermatiques. Le jaune d’œuf, un cryoprotecteur utilisé depuis plusieurs décennies, est au cœur des débats. Bien que ses avantages soient nombreux, il présente un certain nombre d’inconvénients. De plus, dans notre société se dirigeant vers une diminution de l’utilisation de protéines animales, son usage est controversé. Afin de le remplacer, l’utilisation de lécithine de soja a émergé ces dernières années comme une approche végétale prometteuse. Mais bien que ses résultats s’améliorent, les protocoles de son utilisation ne sont pas encore assez standardisés pour produire des résultats fiables afin de détrôner le jaune d’œuf. Le courant se dirige donc vers une utilisation combinée des deux cryoprotecteurs, qui semble être l’alternative idoine. De nouvelles études restent nécessaires afin d’affiner la la cryopréservation et, prendre en compte les spécificités du sperme équins. La recherche d’alternatives innovantes et de nouvelles méthodes sont un enjeu central.