Biosécurité en refuge félin : conception d'un outil d'évaluation appliqué à la panleucopénie et aux dermatophytoses

Abstract

Les refuges pour chats sont exposés à un risque accru de transmission d’agents infectieux, en raison de la promiscuité, du stress et de l’introduction fréquente de nouveaux individus. Parmi les pathogènes les plus préoccupants figurent le parvovirus félin, responsable de la panleucopénie féline et les dermatophytes, agents zoonotiques à l’origine des teignes. Un questionnaire structuré a été conçu pour évaluer les pratiques sanitaires de 23 refuges félins. Chaque réponse a été associée à un score pondéré, permettant d’identifier les points critiques et de visualiser les résultats sous forme de diagrammes radar. Des recommandations individualisées ont ensuite été proposées à chaque refuge, puis évaluées selon leur faisabilité et acceptabilité. Ce travail met en évidence les principales lacunes en matière de biosécurité en refuge et propose un outil simple, reproductible et adaptable aux réalités de terrain. Il constitue un support utile pour initier ou renforcer une démarche de prévention, même en l’absence d’expertise vétérinaire.

Cat shelters face a high risk of infectious disease transmission due to animal overcrowding, stress, and the frequent intake of unvaccinated or unknown-status individuals. The most concerning pathogens are the feline parvovirus, responsible for feline panleukopenia, and dermatophytes, the causative agents of ringworm. A questionnaire was developed to assess the sanitary practices of 23 cat shelters. Each response was scored according to its risk level. Then, weight criterion is applied to highlight strengths and weakness though a radar charts. Targeted recommendations are then proposed for each identified weakness and evaluated by shelter managers in terms of feasibility and acceptability. This study highlights key gaps in biosecurity practices. Additionally, it proposes a simple, reproducible tool that can be easily used in shelters as part of daily routines, even without on-site veterinary staff.