Approche pharmacologique de la cardiomyopathie hypertrophique féline : quelle place pour l'aténolol ?

Abstract

Objectif du travail Ce travail de fin d’études vise à faire le point sur l’efficacité de l’aténolol dans le traitement de la cardiomyopathie hypertrophique féline. Résumé Matériel et méthodes : Une revue de la littérature scientifique a été réalisée afin d’évaluer les effets de l’aténolol chez les chats atteints de CMH. En parallèle, une étude rétrospective a été menée à la Clinique Vétérinaire Universitaire de Liège sur 43 chats présentant une obstruction dynamique de la chambre de chasse du ventricule gauche (LVOT), dont 22 traités par aténolol. Les paramètres analysés incluaient la fréquence cardiaque, le gradient de pression du LVOT et la taille de l’oreillette gauche. Une étude épidémiologique a également été réalisée. Résultats : L’étude rétrospective réalisée à la CVU a mis en évidence une différence significative de la fréquence cardiaque chez les chats traités par aténolol, comparativement aux chats n’ayant pas reçu d’aténolol (p = 0,01), mais aucun effet n’a été observé sur le gradient de pression ni sur la taille de l’oreillette gauche. La littérature confirme les résultats obtenus pour la fréquence cardiaque. Cependant, concernant le gradient de pression, l’aténolol semble le réduire sans pour autant démontrer de bénéfice sur la survie ou la qualité de vie des chats. Discussion : L’effet chronotrope négatif est constant, mais les bénéfices cliniques restent incertains. L’utilisation de l’aténolol pourrait être pertinente chez les chats présentant une obstruction marquée du LVOT à un stade subclinique. Conclusion : L’aténolol n’est pas à proscrire et peut être utilisé dans certaines situations, mais son intérêt reste limité. Des études prospectives mieux structurées sont nécessaires pour définir sa réelle utilité.