La réforme du régime des allocations d'insertion : illustration emblématique de la mise en oeuvre de l'État social actif" [BR]- Un stage en magistrature dans la matière du droit social[BR]- Une épreuve orale de simulation de plaidoirie en matière de droit social
Delvaux, Pauline
Promotor(s) :
Mormont, Hugo
Academic year : 2024-2025 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/23710
Details
| Title : | La réforme du régime des allocations d'insertion : illustration emblématique de la mise en oeuvre de l'État social actif" [BR]- Un stage en magistrature dans la matière du droit social[BR]- Une épreuve orale de simulation de plaidoirie en matière de droit social |
| Author : | Delvaux, Pauline
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| Advisor(s) : | Mormont, Hugo
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| Language : | French |
| Number of pages : | 59 |
| Discipline(s) : | Law, criminology & political science > Social law |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Degree: | Master en droit, à finalité spécialisée en droit économique et social |
| Faculty: | Master thesis of the Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie |
Abstract
[fr] Depuis toujours, la Belgique s’est dotée d’un régime spécifique d’allocations
d’insertion, accordées à des jeunes demandeurs d’emploi sur la base de leurs études, sans
exigence de cotisations préalables. Ce régime constitue une dérogation importante et
particulièrement généreuse au modèle classique de l’assurance-chômage. Toutefois, les
conditions d’accès à ces allocations ont été progressivement restreintes au fil du temps, sous
l’effet combiné de choix politiques et de pressions budgétaires, dans un contexte de
promotion de l’État social actif.
Notre contribution analysera la réforme structurelle intervenue sous le gouvernement Di
Rupo, initiée par l’arrêté royal du 28 décembre 2011. Cette réforme a marqué une inflexion
nette en durcissant les conditions d’octroi : allongement du stage d’insertion, contrôle
renforcé de la recherche d’emploi, exigences de diplôme accrues, et surtout, limitation dans
le temps du droit à trois ans. Dans un second temps, cette réforme a été prolongée par le
Gouvernement Michel avec l’arrêté royal du 30 mars 2015, qui a abaissé de 30 à 25 ans l’âge
maximal pour introduire une demande d’allocations d’insertion, renforçant encore la
restriction de l’accès au régime.
Ces mesures ont entraîné, dès 2015, l’exclusion de dizaines de milliers de jeunes du bénéfice
des allocations. Notre travail interroge donc les effets sociaux de cette mesure, ainsi que sa
compatibilité avec Constitution belge, et en particulier son article 23 qui garantit le droit à la
sécurité sociale, et le principe de standstill qui en découle. Plusieurs juridictions du travail ont
été saisies de cette problématique, rendant des décisions parfois contradictoires. L’analyse de
cette jurisprudence révèle les tensions croissantes entre politiques d’activation et garanties
constitutionnelles.
Enfin, notre réflexion s’inscrit dans un prolongement prospectif. À l’heure où une nouvelle
réforme du régime de chômage est annoncée, le sort même des allocations d’insertion semble
fragilisé. Réduit à une portion toujours plus étroite de bénéficiaires, le régime pourrait à terme
être supprimé. Cette évolution soulève par conséquent des enjeux cruciaux quant à la place
réservée aux jeunes en difficulté dans notre modèle de solidarité.
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