Comment l'intégration régionale en Afrique influence-t-elle la résolution des conflits armés ? [i]Les conflits soudanais et congolais[/i]
Kitwa Dianda, Jean
Promoteur(s) :
Kabamba, Bob
Date de soutenance : 3-jui-2025/27-jui-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/23725
Détails
| Titre : | Comment l'intégration régionale en Afrique influence-t-elle la résolution des conflits armés ? [i]Les conflits soudanais et congolais[/i] |
| Auteur : | Kitwa Dianda, Jean
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| Date de soutenance : | 3-jui-2025/27-jui-2025 |
| Promoteur(s) : | Kabamba, Bob
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| Membre(s) du jury : | Santander, Sébastian
Dopchie, Robert
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| Langue : | Français |
| Discipline(s) : | Droit, criminologie & sciences politiques > Sciences politiques, administration publique & relations internationales |
| Public cible : | Etudiants |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Diplôme : | Master en sciences politiques, orientation générale |
| Faculté : | Mémoires de la Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie |
Résumé
[fr] L’intégration régionale en Afrique
L’intégration régionale en Afrique repose sur plusieurs communautés économiques régionales reconnues par l’Union Africaine, telles que la CAE (Communauté d’Afrique de l’Est), la SADC (Communauté de Développement de l’Afrique Australe) et l’IGAD (Autorité Intergouvernementale pour le Développement). Bien que ces organisations aient pour mission première la coopération économique, celles-ci ce sont progressivement engagées dans la gestion des conflits armés via des mandats sécuritaires. Ce phénomène illustre une extension fonctionnelle des compétences régionales vers la paix et la sécurité.
Ces organisations régionales font faces à des limites structurelles, notamment la double appartenance des États à plusieurs organisations régionales et le chevauchement des mandats. Ces facteurs entraînent des incohérences, un manque de coordination entre les différentes organisations et une dispersion des efforts, ce qui nuit à l’efficacité des interventions.
Études de cas : conflits soudanais et congolais
Conflit au Soudan
Le conflit soudanais est un affrontement interne entre les FAS et les FSR, débuté en 2023 dans un contexte post-transition politique. L’IGAD a rapidement réagi par l’intermédiaire d’une médiation diplomatique, des sommets extraordinaires, mais aussi via sa participation aux pourparlers de Djeddah. L'organisation a joué un rôle d’intermédiaire actif, bien que son action ait été critiquée par Khartoum, qui a suspendu ses relations avec elle début 2024. Malgré cette rupture, l’IGAD a toutefois poursuivi ses efforts en mars 2025 en organisant un forum à Addis-Abeba pour harmoniser les initiatives de médiation.
Conflit en République Démocratique du Congo
Le conflit en RDC oppose les FARDC au M23, avec des soupçons d’implication du Rwanda. La CAE et la SADC sont intervenues successivement, sans réelle coordination à l’origine. Une tentative de convergence a vu le jour lors du sommet conjoint du 8 février 2025. La CAE a dans un premier temps déployé une force régionale, tandis que la SADC a relancé son propre mécanisme d’intervention (SAMIDRC). Toutefois, la perception de partialité, les rivalités politiques entre les membres, et le manque de soutien des autorités congolaises à certaines forces étrangères ont limité l’impact de ces interventions.
Analyse transversale et conclusion
Les interventions des organisations régionales lors des conflits armés sont parfois limitées par des problèmes de coordination, de légitimité, ou de ressources. Cependant, elles montrent une volonté politique croissante de répondre aux crises africaines par des solutions africaines. En définitive, l’intégration régionale constitue un levier important mais encore insuffisamment structuré pour assurer la paix durable sur le continent.
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