Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Quels sont les freins liés à l'utilisation des moyens de prévention du syndrôme post-soins intensifs en unité de soins intensifs ?

Abstract

INTRODUCTION Le syndrome post-soins intensifs (PICS – Post Intensive Care Syndrom) est une problématique de santé publique encore insuffisamment prise en compte dans les pratiques de soins intensifs. Bien que des moyens de prévention aient été identifiés, comme la mobilisation précoce, la limitation de la sédation, l’évaluation du délirium, le maintien du lien avec les proches,... leur mise en œuvre reste hétérogène et souvent insuffisante, notamment en Belgique et en Europe. Cette sous-utilisation des mesures de prévention du PICS constitue un frein à la réhabilitation optimale des patients après un séjour en réanimation. MÉTHODES Pour explorer cette problématique, cette étude qualitative a été menée à travers des entretiens individuels semi-directifs réalisés auprès de 16 professionnels de santé exerçant en unité de soins intensifs, comprenant des infirmiers, des médecins et des kinésithérapeutes. L’objectif était d’identifier les freins liés à l’application des stratégies de prévention du PICS perçus par les acteurs de terrain. RÉSULTATS Les résultats font apparaître plusieurs obstacles récurrents : un manque de formation et de sensibilisation au PICS, une charge de travail élevée, des ressources humaines et matérielles insuffisantes, ainsi qu’un manque de coordination pluridisciplinaire. Plusieurs professionnels interrogés soulignent également l’absence de protocoles spécifiques et de suivi post-réanimation structuré. Ces freins contribuent à une prévention souvent partielle, voire absente. CONCLUSION En conclusion, si la prise de conscience du PICS progresse parmi les professionnels, sa prévention reste encore marginale dans la pratique quotidienne. Une meilleure diffusion des recommandations nationales et internationales, une sensibilisation accrue et un investissement institutionnel seraient nécessaires pour lever ces freins et améliorer la prise en charge des patients après les soins intensifs.