Study of the winter diet quality of wild red deer populations under varying levels of predation-risk induced stress in the Bialowieza Forest.
Origer, Marie
Promotor(s) :
Licoppe, Alain
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Losada, Maria
Date of defense : 27-Aug-2025 • Permalink : http://hdl.handle.net/2268.2/24116
Details
| Title : | Study of the winter diet quality of wild red deer populations under varying levels of predation-risk induced stress in the Bialowieza Forest. |
| Translated title : | [fr] Étude de la qualité du régime alimentaire hivernal des populations de cerfs sauvages sous différents niveaux de stress induit par le risque de prédation dans la forêt de Białowieża |
| Author : | Origer, Marie
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| Date of defense : | 27-Aug-2025 |
| Advisor(s) : | Licoppe, Alain
Losada, Maria |
| Committee's member(s) : | Dufrêne, Marc
Lhoest, Simon
Vermeulen, Cédric
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| Language : | English |
| Number of pages : | 49 |
| Discipline(s) : | Life sciences > Environmental sciences & ecology |
| Research unit : | Mammal Research Institute, Polish Academy of Sciences |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Degree: | Master en bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels, à finalité spécialisée |
| Faculty: | Master thesis of the Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT) |
Abstract
[fr] Les grands prédateurs, tels que le loup (Canis lupus), peuvent induire un stress chez leurs proies, entraînant des modifications comportementales. Celles-ci incluent notamment des changements dans les stratégies d’alimentation, susceptibles d’affecter la qualité du régime. Selon le General Stress Paradigm, les herbivores soumis à un stress chronique lié aux prédateurs ajusteraient leur comportement alimentaire en sélectionnant des aliments plus riches en glucides et plus pauvres en protéines, afin de répondre à une demande énergétique accrue. Cependant, l’impact du risque de prédation sur la qualité du régime alimentaire des herbivores, en particulier chez les grands mammifères, reste peu étudié. Les ongulés sauvages peuvent adapter leurs choix alimentaires en réponse à une combinaison de facteurs environnementaux et anthropiques. Dans les écosystèmes tempérés, cet effet peut être accentué en hiver, une saison caractérisée par une disponibilité réduite des ressources et des conditions climatiques contraignantes. J’ai étudié la manière dont la population de cerf élaphe (Cervus elaphus) de la forêt primaire de Białowieża (Pologne) ajuste la qualité de son régime hivernal en fonction du risque de prédation par le loup, son principal prédateur local, tout en prenant en compte les facteurs environnementaux, saisonniers et anthropiques. J’ai utilisé la spectroscopie dans le proche infrarouge (NIRS) pour analyser les variations d’indicateurs de qualité du régime (protéines brutes, fractions fibreuses et leurs ratios dérivés) dans 279 échantillons fécaux collectés à la fin de l’hiver 2023. Le risque de prédation a été estimé à l’aide d’un modèle spatial basé sur des données de présence du loup obtenues via des pièges photographiques déployés la même année. Si le risque de prédation seul n’a pas eu d’effet significatif, son interaction avec d’autres covariables, en particulier la saisonnalité, la distance à la frontière et la proximité des routes, a influencé de manière significative la qualité du régime alimentaire. Celle-ci (indiquée par la teneur fécale en protéines et les ratios protéines/fibres) augmentait avec le risque de prédation, mais cette tendance s’inversait en fin de saison d’échantillonnage, coïncidant avec le début de la saison végétative. Cela suggère que le cerf ajuste ses besoins nutritionnels en réponse au risque de prédation, mais uniquement lorsque la disponibilité de végétaux augmente. Les perturbations anthropiques ont atténué l’effet du risque de prédation sur la qualité du régime alimentaire, qui n’était détectable que lorsque les cerfs se trouvaient à distance des sources de perturbation (frontière, routes). Ces résultats soutiennent l’idée que le cerf ajuste ses choix alimentaires en réponse à une combinaison de facteurs liés à la prédation, à la saisonnalité et aux activités humaines. Ce contexte multifactoriel souligne l’importance de prendre en compte les effets interactifs lors de l’évaluation des changements alimentaires des herbivores, en particulier en lien avec le risque de prédation et durant les périodes de contrainte alimentaire. L’approche interdisciplinaire proposée ici, combinant l’analyse fécale par NIRS et la modélisation spatiale du risque de prédation à partir de pièges photographiques, apporte des éléments précieux pour la compréhension des interactions prédateurs-proies ainsi que de leurs implications plus larges sur le cycle des nutriments et la dynamique des communautés végétales en milieu forestier.
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