Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- Comment les patientes suivies pour un diabète gestationnel vivent-elles leur grossesse ?

Abstract

Introduction : Le diabète gestationnel est la principale pathologie gravidique à travers le monde. On remarque une croissance importante de nouveaux cas chaque année à travers le monde. Bien que souvent transitoire, elle implique de mettre en place des habitudes rigoureuses et adaptées au quotidien afin d’éviter au maximum les complications. La littérature scientifique met en avant l’importance d’un suivi médical spécifique dès lors que la patiente est diagnostiquée. Un grand nombre de facteurs influencent la manière d’expérimenter la maladie que nous décortiquons dans la présente étude. Beaucoup de travaux de recherche s’intéressent aux données statistiques et aux recommandations scientifiques de la pathologie. On retrouve également dans la littérature des études récentes sur l’expérience du diabète gestationnel dans différents pays (Taiwan, Nouvelle-Zélande, Suède…). Cependant, cette étude a pour vocation de libérer la parole des femmes confrontées au DG en Belgique.

Matériel et méthodes : L’étude est qualitative avec un design de type phénoménologique. La collecte des données est basée sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de patientes suivies au CHU Notre-Dame des Bruyères pour un diabète gestationnel. Au total, 15 patientes ont participé dans le cadre de ce travail. Deux objectifs de recherches ont été définis, le premier étant de connaitre et comprendre le vécu des patientes enceintes et diagnostiquées d’un diabète gestationnel. Le second, de se rendre compte de l’évolution des connaissances de la patiente sur sa pathologie avant et après sa prise en charge.

Résultats : On constate que le moment du diagnostic est apparenté à un choc émotionnel. Les sentiments de peur, de tristesse et de déception sont dominants. La qualité de la communication et le lien thérapeutique influencent grandement la manière de cohabiter avec la pathologie. Les mesures diététiques sont difficiles à vivre pour les patientes qui se sentent frustrées et restreintes. Il semblerait qu’il y ait une volonté d’être suivie de manière plus intensive au niveau diététique. On remarque que les connaissances des patientes ont drastiquement augmenté entre le moment du diagnostic et la fin du parcours de soins. De plus, la satisfaction des patientes face à l’attitude du personnel soignant est élevée.