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Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT)
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Mémoire

Caractérisation de la diversité faunique et estimation de la densité des éléphants de forêt à l'aide de pièges photographiques dans une zone agroforestière du sud-est Cameroun.

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Blondiau, Manon ULiège
Promoteur(s) : Lhoest, Simon ULiège
Date de soutenance : 22-aoû-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/24183
Détails
Titre : Caractérisation de la diversité faunique et estimation de la densité des éléphants de forêt à l'aide de pièges photographiques dans une zone agroforestière du sud-est Cameroun.
Auteur : Blondiau, Manon ULiège
Date de soutenance  : 22-aoû-2025
Promoteur(s) : Lhoest, Simon ULiège
Membre(s) du jury : Vermeulen, Cédric ULiège
Lejeune, Philippe ULiège
Brostaux, Yves ULiège
Broers, Justine ULiège
Langue : Français
Nombre de pages : 60
Mots-clés : [fr] Cameroun
[fr] zones agroforestières
[fr] pressions anthropiques
[fr] coexistence humain-faune
[fr] mammifères
[fr] Loxodonta cyclotis
[fr] pièges photographiques
[fr] Camera Trap Distance Sampling
Discipline(s) : Sciences du vivant > Multidisciplinaire, généralités & autres
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Diplôme : Master en bioingénieur : gestion des forêts et des espaces naturels, à finalité spécialisée
Faculté : Mémoires de la Gembloux Agro-Bio Tech (GxABT)

Résumé

[fr] Deux sites agroforestiers situés dans la zone périphérique du Parc national de Lobéké, au sud-est du
Cameroun, ont été étudiés afin de mieux comprendre les dynamiques de coexistence entre populations
humaines et faune sauvage. Ces paysages subissent une pression anthropique croissante liée à
l’expansion agricole, à l’exploitation forestière et à la chasse, entraînant une compétition pour l’accès
aux ressources naturelles. Ils sont également le théâtre de conflits récurrents impliquant l’éléphant de
forêt (Loxodonta cyclotis), espèce classée en danger critique d’extinction sur la Liste rouge de l’UICN.
La conciliation entre conservation et besoins des populations constitue un enjeu important pour la
gestion durable de ces territoires. L’utilisation de pièges photographiques, permettant une collecte
continue et non invasive des données, a été retenue pour atteindre l’objectif principal de l’étude :
caractériser la communauté de mammifères terrestres et semi-terrestres, en considérant la richesse
spécifique, l’abondance relative, la composition spécifique et les relations avec différentes variables
anthropiques, ainsi qu’estimer la densité de l’éléphant de forêt à l’aide de la méthode Camera Trap
Distance Sampling.
Deux grilles d’échantillonnage ont été mises en place selon un protocole standardisé : 38 pièges
photographiques à Libongo-Bela pour un effort total de 1323 caméra.jours et 28 à Salapoumbé-La Vie
Wélélé pour 912 caméra.jours. 22 espèces de mammifères ont été détectées à Libongo-Bela contre 14 à
Salapoumbé-La Vie-Wélélé. La courbe d’accumulation atteint un plateau à Libongo-Bela, indiquant un
effort suffisant, tandis qu’à Salapoumbé elle reste ascendante, suggérant une richesse sous-estimée.
Plusieurs espèces classées en danger critique ou en danger sur la Liste rouge de l’UICN ont été observées
dans les deux zones, notamment l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis), le gorille des plaines de l’Ouest
(Gorilla gorilla gorilla) et le chimpanzé (Pan troglodytes). Leur présence confirme que ces paysages
abritent encore des taxons protégés et doivent être intégrés aux stratégies de conservation. Malgré une
pression d’exploitation élevée, les forêts communautaires et zones villageoises conservent une valeur
écologique significative. L’abondance de nombreuses espèces est restée inférieure à celle des aires
protégées voisines, reflétant la dégradation des milieux. Les projections des variables anthropiques n’ont
pas montré de relation avec la composition spécifique, probablement en raison d’une homogénéité
relative des habitats et d’une couverture spatiale ne s’étendant pas assez loin en forêt pour capter
l’ensemble des variations communautaires. La densité de l’éléphant de forêt n’a été estimée que pour
Libongo-Bela, seule zone présentant un nombre suffisant de détections pour appliquer la méthode
Camera Trap Distance Sampling. Elle a été évaluée à 0,18 individu/km² (CV = 82 %), valeur cohérente
avec les estimations régionales mais associée à une forte incertitude liée à la distribution hétérogène des
détections. Ces résultats soulignent que les zones agroforestières, en abritant encore une grande faune
menacée, constituent des espaces de coexistence humain-faune dont la prise en compte, incluant la
gestion des conflits, est indispensable à toute stratégie durable de conservation.


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Description:
Taille: 2.68 MB
Format: Adobe PDF

Auteur

  • Blondiau, Manon ULiège Université de Liège > Gembloux Agro-Bio Tech

Promoteur(s)

Membre(s) du jury









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