Mémoire de fin d'études: Révéler le vivant. Enquêtes sur les méthodes de représentation alternatives

Abstract

À l’ère de l’Anthropocène, les activités humaines exercent une pression croissante sur les équilibres planétaires, entraînant des transformations profondes des territoires et un effondrement de la biodiversité. Cette trajectoire menace l’habitabilité de la Terre, tant pour les humains que pour les autres êtres vivants. Cette situation invite à repenser les relations que les humains entretiennent avec les territoires, dans une perspective d’attention et de soin.

Face à ces enjeux, ce travail de fin d’études interroge le rôle de l’architecte à travers le prisme des méthodes de représentation. En tant qu’outils politiques puissants, les représentations façonnent les manières de voir le monde et influencent directement les façons d’y vivre. Cependant, les représentations dominantes actuelles, héritées de la pensée moderne, tendent à banaliser les territoires et à marginaliser les vivants qui y résident. Elles privilégient une lecture rationalisée, fonctionnelle, et désincarnée du territoire.

C’est pourquoi ce travail explore comment des méthodes de représentation alternatives peuvent contribuer à élaborer des projets plus attentifs aux territoires et aux vivants qui les habitent. L’objectif est de tester, collectivement en atelier de projet, différentes manières d’enquêter, de représenter et de concevoir en prenant en compte les spécificités du territoire et les êtres vivants qui y habitent, humains et non-humains. Cette démarche s’inscrit, plus largement, dans un processus de décentrement du regard.