Mémoire, y compris stage professionnalisant[BR]- Séminaires méthodologiques intégratifs[BR]- La relation entre les facteurs distaux de la théorie du stress minoritaire et la qualité de vie des minorités sexuelles et de genre. Une étude transversale quantitative.

Abstract

Introduction: Daily stress affects everybody, but sexual and gender minorities face an additional, more specific form of stress: minority stress. It affects various aspects of daily life, including their quality of life. But do all individuals belonging to the LGBTQIA+ community experience minority stress the same way? This study aims to explore the relationship between minority stress and the quality of life of sexual and gender minorities across different dimensions. Methodology: A quantitative cross-sectional study was conducted with a total of 117 participants. They completed an online questionnaire divided into three sections: sociodemographic data, the WHOQOL-BREF assessing quality of life across four dimensions (physical health, mental health, social relationships, environment), and the Minority Stress Measure assessing the level of experienced minority stress. This study focused exclusively on the distal factors of minority stress, which are divided into two dimensions (everyday discrimination/microaggressions and discrimination events). Statistical analyses were performed: simple and multiple linear regressions were used to explore relationships, and Kruskal-Wallis tests coupled with Dunn’s tests were used to make comparisons between various groups Results: The multivariable regression model showed a negative relationship between discriminatory events related to minority stress and the environment dimension of quality of life (p=0.01). The independent variables most frequently associated with quality of life were gender (p=0.02 in physical health, p=0.01 in social relationships) and average annual net income (p=0.02 in environment, p=0.01 in social relationships). Gender minorities reported experiencing more distal factors than cisgender individuals (p<0.001). Conclusion: Overall, this study does not allow us to conclude that distal factors have an impact on reduced quality of life among sexual and gender minorities in French-speaking Belgium. Gender, income, and relationship status emerged as more frequently associated factors. The overall living context in Belgium is also favorable to them.

Introduction : Si la population générale subit du stress quotidiennement, les minorités sexuelles et de genre, elles, subissent en plus un stress plus spécifique, le stress minoritaire. Ce stress impacte différents aspects du quotidien, entre autres leur qualité de vie. Mais est-ce que toutes les personnes qui appartiennent à la communauté LGBTQIA+ vivent ce stress minoritaire de manière égale ? Cette étude vise à explorer la relation entre les facteurs distaux du stress minoritaire et la qualité de vie des minorités sexuelles selon différentes dimensions. Méthodologie : Une étude transversale quantitative a été réalisée sur un total de 117 participant.e.s. Ils/Elles ont répondu à un questionnaire en ligne divisé en trois parties : les données sociodémographiques, le WHOQOL-BREF qui explore la qualité de vie sous quatre dimensions (la santé physique, la santé mentale, les relations sociales et l’environnement), et la Minority Stress Measure qui explore le niveau de stress minoritaire vécu. Cette étude s’est concentrée uniquement sur les facteurs distaux du stress minoritaire qui se divisent en deux dimensions (les discriminations quotidiennes/microagressions et les évènements discriminatoires). Des analyses statistiques ont été menées : des régressions linéaires simples et multiples ont servi pour explorer les relations, et des tests de Kruskal-Wallis couplés à des tests de Dunn ont servi pour faire des comparaisons entre divers groupes. Résultats : Les modèles multivariés ont montré une relation négative entre les évènements discriminatoires du stress minoritaire et la dimension de l’environnement dans la qualité de vie (p=0,01). Les variables indépendantes les plus souvent associées à la qualité de vie étaient le genre (p=0,02 dans la santé physique, p=0,01 dans les relations sociales) et le revenu annuel net moyen (p=0,02 dans l’environnement, p=0,01 dans les relations sociales). Les minorités de genre rapportaient subir plus de facteurs distaux que les personnes cisgenres (p<0,001). Conclusion : Globalement, cette étude ne permet pas d’affirmer que les facteurs distaux ont un impact sur une qualité de vie diminuée chez les minorités sexuelles et de genre en Belgique francophone. Le genre, le revenu et le statut relationnel ressortent comme plus souvent associés. Le contexte de vie global en Belgique leur est également favorable.