Mémoire de fin d'études: L'après confinement. Des traces laissées dans les représentations et pratiques des lieux de vie. Enquête sensible dans un quartier liégeois

Abstract

Cinq ans après les confinements liés à la pandémie de COVID-19, ce travail de fin d'études explore les impacts de cette crise sur les manières d'habiter à travers les récits de vie d'habitants du quartier populaire d'Outremeuse, à Liège. En s'appuyant sur une méthodologie qualitative mêlant récits de vie, cartographies sensibles et promenades commentées, cette recherche interroge les transformations du rapport à l'espace domestique, à l’extérieur, au temps et au lien social induites par le confinement. Elle met en lumière une diversité d’expériences marquées par des stratégies d’adaptation et une forme de résilience quotidienne, mais aussi par des inégalités spatiales et sociales exacerbées. Si les modifications dans les intérieurs sont restées limitées, des changements plus notables ont été observés dans l’usage et la perception de l’espace public. Le confinement a agi moins comme un tournant durable que comme un révélateur de vulnérabilités préexistantes et de ressources invisibles. Ces constats soulignent l'importance de repenser la ville à hauteur d'habitant, en renforçant les infrastructures de proximité, la qualité des espaces publics et la confiance entre citoyens et institutions.