Impact of Banana Mild Mosaic Virus on the Stress Responses of Musa spp. : Insights from an In Vitro Bioassay and Transcriptomic Analysis

Abstract

Le Banana mild mosaic virus (BanMMV; espèce Banmivirus musae) est un virus à ARN à haute prévalence dans les collections de Musa spp. Le cadre de l’écologie virale suggère que les virus latents peuvent agir comme des modulateurs dépendants du contexte plutôt qu’exclusivement nuisibles. Ce travail a évalué si l’infection par le BanMMV influence les performances de plantules de bananier soumises à des stress biotiques et abiotiques. Une double approche a été adoptée : un bioessai in vitro mesurant la croissance et le développement des symptômes de plantules de Musa cv. ‘Ndingo Liko’ (AAB), infectées par BanMMV ou indemnes de virus, exposées à Fusarium oxysporum f. sp. cubense (FOC) ou à un stress osmotique pendant 36 jours ; et une réanalyse transcriptomique de bases de données publiquement disponibles provenant de différents cultivars de bananier soumis à un stress osmotique. Dans le bioessai, l’infection au BanMMV n’a montré aucun effet significatif sur la hauteur, l’augmentation du nombre de feuilles ou la production de rejets, quel que soit le stress appliqué. Une interaction significative BanMMV × FOC a néanmoins été observée, accentuant la sévérité des symptômes en co-infection sans pénaliser davantage la croissance. L’analyse transcriptomique a révélé une signature moléculaire associée au BanMMV, malgré de forts effets dus au génotype. Cette signature était associée à la régulation redox, à l’organisation de la paroi cellulaire, au métabolisme secondaire et à l’homéostasie des métaux. Sous stress osmotique, l’amplitude des réponses augmentait tout en maintenant les catégories fonctionnelles principales, un schéma compatible avec une modulation des voies de défense plutôt qu’une reprogrammation de novo. La convergence de ces résultats suggère que BanMMV pourrait agir comme un modulateur contextuel, altérant subtilement les voies de défense sans affecter la croissance de base, ce qui pourrait expliquer l’expression accrue des symptômes en co-infection fongique. Ces résultats contribuent à la compréhension des interactions plante-virus dans une perspective d’écologie virale.