Chez les pigeonneaux (Columba livia domestica) atteints par la maladie du jeune pigeon, quels sont les différents moyens de diagnostic utilisés pour identifier les différents agents infectieux potentiellement associés à ce syndrome ?

Abstract

Le syndrome de la maladie des jeunes pigeons (Young Pigeon Disease Syndrome, YPDS) est une pathologie plurifactorielle touchant principalement les pigeonneaux voyageurs âgés de moins d’un an. Ce syndrome se caractérise par des signes cliniques digestifs (vomissements, diarrhée), une grande léthargie, un plumage ébouriffé et peut entraîner une mortalité importante. Plusieurs agents infectieux ont été identifiés comme impliqués dans ce syndrome, en particulier : le circovirus du pigeon (PiCV), les infections par adénovirus (AdV) et plus récemment des souches spécifiques de rotavirus A (RVA G18P[17]). Ce travail de fin d’études a pour objectif de recenser et comparer les différentes méthodes diagnostiques disponibles pour ces virus. Les techniques de référence en laboratoire incluent la PCR (conventionnelle, en temps réel, multiplex), l’histopathologie, l’hybridation in situ et la méthode LAMP pour le PiCV. Concernant le RVA, la RT-qPCR ciblant la protéine VP6 constitue aujourd’hui la méthode la plus spécifique. Si des kits de prélèvement existent pour les vétérinaires, aucun test rapide n’est actuellement accessible aux éleveurs. Une meilleure compréhension des moyens diagnostiques est essentielle pour une détection précoce, une prévention efficace et une réduction de l’impact du YPDS sur les élevages.