Mémoire de fin d'études: Les habitations unifamiliales en conteneurs maritimes en Wallonie: alternative à faible impact environnemental face aux habitations clé sur porte ? Etude de cas et perspectives

Abstract

Depuis sa normalisation, le conteneur maritime a donné naissance à la Cargotecture. Aujourd’hui, grâce à cette standardisation et pour accompagner le rythme de l’urbanisation qui est en constante évolution, le paysage urbain mondial se métamorphose grâce à ce type d’architecture au profil métallique. Il existe des édifices innovants, emblématiques et parfois même vertigineux dans le monde. Bien que les atouts de ces ‘blocs’ soient pluriels (disponibilité, recyclage, écologie et coût, par exemple), ce type d’architecture modulaire ne semble pas être privilégié, entre autres en Belgique, pour des solutions de logement unifamiliale tout comme l’architecture clé sur porte. En effet, comparativement, ce type de logement est quasiment rudimentaire sur le territoire belge. Il est donc pertinent de s’interroger sur ce ‘déséquilibre’ face à des besoins en logement croissants et des ressources disponibles en grandes quantités à l’échelle mondiale et nationale. De prime abord, passer d’une configuration à une autre revient à comparer deux genres très différents dans la conception et la gestion d'espaces ou de projets. De fait, l'architecture conteneurisée et l'architecture clé en main diffèrent sur plusieurs aspects bien qu’elles partagent des caractéristiques similaires telles que la simplicité, la rapidité de mise en œuvre, la réduction des coûts, et la fourniture d'une solution prête à l'emploi, par exemple. Les deux visent à offrir des solutions efficaces, peu coûteuses et rapides, bien que le degré de personnalisation et la nature des matériaux utilisés varient. L'architecture clé sur porte est bien implantée en Belgique, avec des données précises sur les coûts et l’adoption, tandis que l'architecture en conteneurs reste une alternative émergente, mais encore peu documentée. Les projets conteneurs sont particulièrement limités en nombre et en visibilité, et la confidentialité qui entoure certaines initiatives, contribue à la rareté de chiffres officiels. Il est toutefois probable que les informations scientifiques et statistiques sur l'architecture conteneur deviendront plus accessibles. Pour tenter de comprendre cet écart sur le sol wallon en particulier, j’ai principalement mené une étude de cas. J’ai étudié le cahier des charges de sociétés et de bureaux d’architecte(s) orientés vers ces deux formes d’architecture, tels que Domus Concept et le Bureau d’Architecture Rahier. Les données recueillies ont servi à orienter et structurer mes analyses, via TOTEM, autour de trois zones du bâtiment : la dalle de sol, la paroi extérieure et la toiture. Au terme de cette étape, j’ai fait une étude comparative entre ces deux modèles, en complément d’une enquête de terrain, sous la forme de questionnaires. L’ensemble des analyses a donné des résultats que j’ai interprété de manière critique. Les similitudes et les écarts m’ont permis de conclure par certaines perspectives principalement techniques.