Mémoire de fin d'études: Le devenir du paysage industriel du bassin liégeois : analyse des potentiels de reconnexion des fragments du paysage industriel au tissu social et urbain de la vallée

Abstract

Ce mémoire interroge le devenir du paysage industriel du bassin liégeois en analysant les potentiels de reconnexion de ses fragments au tissu social et urbain de la vallée. Il s’appuie sur une étude de terrain localisée sur le transect Ougrée – Sclessin, territoire emblématique marqué par une histoire industrielle dense et une désindustrialisation progressive. À travers une démarche qualitative et exploratoire, combinant analyse cartographique, lecture paysagère et étude bibliographique, ce travail identifie les dynamiques de fragmentation liées aux processus d’industrialisation, de désindustrialisation et de marginalisation. Le mémoire met en lumière les ruptures physiques, sociales et symboliques qui traversent encore aujourd’hui le paysage liégeois. Ces fractures, loin d’être uniquement matérielles, traduisent des tensions mémorielles et politiques. En croisant différents regards (historiques, théoriques, culturels et écologiques), l’étude propose alors une lecture critique des dispositifs actuels d’aménagement. Ce mémoire est structuré par trois questions principales : « Quels sont ces fragments ? » Il s’agit de tous éléments apportés ou modifiés par et pour l’industrie. « Quelles sont les causes de leur fragmentation ? » Un territoire faconné pour la logique industriel intégré dans un paysage animé par des dynamiques opposés à celle de l’industrie. Ce qui a permis de répondre à la question principale : « Quelles sont les potentialités de reconnexion des fragments industriels au tissu urbain et social ? » Elles résident dans des interventions souples, ciblés aux lieux de frictions entre deux fragments ou un fragments et le reste du territoire, capables de réactiver usages et mémoires.