Mémoire de fin d'études: Du croquis à l'algorithme: vers une cartographie des apports de l'IA dans les missions de l'architecte belge, en particulier dans l'assistance à la rédaction du cahier des charges au sein des petits bureaux d'architecture

Abstract

Ce mémoire explore l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les missions de l’architecte belge, en particulier dans la rédaction du cahier des charges. Cette tâche, bien que centrale dans le processus architectural, demeure largement manuelle et peu outillée numériquement, contrairement à d’autres phases comme la modélisation 3D, la simulation énergétique ou la conception paramétrique. L’objectif du travail est d’évaluer dans quelle mesure un modèle d’IA générative, tel que GPT, peut accompagner les architectes dans cette mission en apportant un soutien méthodologique, rédactionnel et organisationnel.

Après avoir replacé la recherche dans le contexte de la transformation numérique et de l’évolution des outils du métier, l’étude analyse les apports, limites et perspectives de l’IA dans les différentes étapes du processus architectural. La démonstration repose sur une expérimentation concrète de configuration d’un modèle GPT-4, via des techniques de prompt engineering et de génération augmentée par récupération (RAG). Deux cas tests de cahiers des charges disponibles en ligne ont été utilisés afin d’évaluer la pertinence, la précision et la capacité d’adaptation des productions générées.

Les résultats montrent que l’IA offre un gain de temps significatif, une meilleure structuration du document et une réduction des risques d’omission. Toutefois, des limites persistent, notamment en matière de contextualisation, de compréhension réglementaire et de créativité. L’IA ne remplace donc pas l’architecte, mais peut devenir un outil d’assistance efficace, à condition que son usage soit encadré par une posture critique et réflexive.

En conclusion, ce mémoire souligne que l’IA représente une opportunité pour les petits bureaux d’architecture, en facilitant la transition numérique et en améliorant l’efficience des missions. Elle doit cependant être envisagée comme un complément au travail de conception et de médiation de l’architecte, et non comme un substitut.