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Mémoire

Mémoire de fin d'études: Les cités-jardins à Liège de 1830 à 1930 Lecture liminale d'une utopie urbaine

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Debreux, Nathan ULiège
Promoteur(s) : Wuytack, Karel ULiège ; Vanneste, Guillaume ULiège
Date de soutenance : 1-sep-2025/5-sep-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/24453
Détails
Titre : Mémoire de fin d'études: Les cités-jardins à Liège de 1830 à 1930 Lecture liminale d'une utopie urbaine
Titre traduit : [en] Final thesis: Garden cities in Liège from 1830 to 1930 A liminal reading of an urban utopia
[nl] Abschlussarbeit: Die Gartenstädte in Lüttich von 1830 bis 1930 Liminaler Blick auf eine urbane Utopie
[fr] Mémémoire de fin d'études: Les cités-jardins à Liège de 1830 à 1930 Lecture liminale d'une utopie urbaine
[ja] 卒業論文:リエージュのガーデンシティ 1830年から1930年 都市的ユートピアの境界的読解
Auteur : Debreux, Nathan ULiège
Date de soutenance  : 1-sep-2025/5-sep-2025
Promoteur(s) : Wuytack, Karel ULiège
Vanneste, Guillaume ULiège
Membre(s) du jury : Barcelloni Corte, Martina ULiège
Zimmer, Alexis ULiège
Langue : Français
Nombre de pages : 383
Mots-clés : [fr] cité-jardin
[fr] urbanisme
[fr] Ebenezer Howard
[fr] Bournville
[fr] Port Sunlight
[fr] Welwyn Garden City
[fr] Letchworth
[fr] New Towns
[fr] logements sociaux
[fr] plan d’aménagement
[fr] Unwin
[fr] Marcel Smets
[fr] Liège
[fr] Tribouillet
[fr] Naniot
[fr] archives
[fr] evolution historique
[fr] espace liminal
[fr] typologie
[fr] cartes
Discipline(s) : Ingénierie, informatique & technologie > Architecture
Institution(s) : Université de Liège, Liège, Belgique
Diplôme : Master en architecture, à finalité spécialisée en art de bâtir et urbanisme
Faculté : Mémoires de la Faculté d'Architecture

Résumé

[fr] Ce TFE part du constat que la plupart des cités-jardins à Liège semblent être intégrées dans le tissu urbain de la ville, là où initialement Ebenezer Howard les avait conçues comme des entités distinctes. Afin de mieux étudier la relation entre ces cités-jardins et le reste de la ville de Liège une lecture liminale (van Gennep 1909, Turner 1967) sera faite.
La première partie fait une relecture du livre ‘Garden Cities of To-morrow’ (Howard 1902), une réédition de son livre To-morrow : A Peaceful Path to Real Reform (Howard 1898) à travers la notion d’espace liminal. On y découvre également son constat, l’objectif de son ouvrage et la clé de la solution qu’il propose, ainsi que ses références. Nous parlerons, de ses idées par deux exemples concrets qu’il a conçus et habités : la Garden City de Letchworth (1903) et le Garden Suburb de Welwyn (1919).

Dans son introduction de la réédition du livre de Howard en 1945, Lewis Mumford souligne l’importance de ce livre pour l’urbanisme et le développement du territoire. Pour lui trop peu l’ont lu et beaucoup ne l’ont pas entièrement compris. Au-delà de la forme (architecturale) et le succès de Letchworth et Welwyn il y a pour lui une vision, un modèle de développement urbain qu’il définit comme une politique urbaine. A travers deux ministres Français, une double importance politique pour les cités-jardins sera illustrée, le ministre de la reconstruction Raoul Dautry (1880-1951) est ingénieur à la Compagnie des chemins de fer du Nord et se focalise sur la vision territoriale et étudie le texte et les diagrammes de Howard. Pour lui les cités-jardins sont des satellites indépendants dans la nature, il ouvre le débat sur la construction des villes-nouvelles.
Le ministre de la Santé Henri Sellier (1883-1943) était fondateur de l’Office des Habitations à Bon Marché et de l’École des hautes études urbaines et avait traduit en 1914 ‘L’étude pratique des plans de villes’ de Raymond Unwin et publié en 1921 son ouvrage principal ; La crise du logement et l’intervention publique en matière d’habitation populaire dans l’agglomération parisienne. Pour lui la cité-jardin est avant tout une forme de construction de logements sociaux et il est à l’origine d’une quinzaine de cités-jardins édifiées en périphérie parisienne durant l’entre-deux-guerres. « The tentacular city is a fact. Its advantages and disadvantages may be discussed, but it would be stupid to deny it and reckless to hinder its social role. » (Henri Sellier, cité par Rabinow, Paul, French Modern: Norms and Forms of the Social Environment, University of Chicago Press, Chicago, 1995, p. 320).
Tout au long de ce TFE, on trouvera la différence entre la cité-jardin comme un modèle de développement urbain contre l’étalement de la ville, et la cité-jardin comme une forme architecturale de développement d’un fragment urbain qui fait partie de cet étalement urbain.
La deuxième partie se focalise sur les cités-jardins à Liège de 1830 à 1930. Dès son indépendance en 1830 et grâce à ses ressources en charbon et en fer et au développement des réseaux de chemins de fer, de canaux et de routes, la Belgique a été le premier pays continental à connaître une industrialisation, suivant de près la Grande-Bretagne. Dans son livre L’avènement de la cité-jardin en Belgique : histoire de l’habitat social en Belgique de 1830 à 1930, Marcel Smets démontre l’importance de la cité-jardin dans ce pays où l’industrialisation a conduit à l’urbanisation et à l’exode rural et souligne l’importance de situer le développement des cités-jardins dans l’histoire des projets d’habitats sociaux. En ce qui concerne Liège, on y retrouve seulement l’exemple des logements ouvriers de la rue du Bois Gotha. Dans mes recherches, j’ai pu constater qu’il y a très peu d’écrits sur les cités-jardins de Liège, seulement quelques écrits de Pierre Frankignoulle. A travers une séquence de cartes qui répertorient toutes les cités-jardins à Liège, accompagnées d’une fiche pour chacune d’elle, l’impact territorial des cités-jardins pour le territoire de Liège devient clair et nous montrent comment ces cités-jardins étaient situées par rapport au reste du tissu urbain, au moment de leur construction et maintenant. Une évolution des différentes typologies de logements sociaux, comme l’a fait Smets est donnée, mais ici illustrée à travers des exemples liégeois. Dans cette partie on remarque également la présence des différentes sociétés de logements ouvriers liégeois, notamment à l’exposition nationale de 1930. Cette exposition, organisée à Liège et à Anvers montre l’importance qui y est donnée aux cités-jardins.
Enfin, dans une troisième partie, la cité-jardin du Tribouillet et la cité-jardin du Naniot sont analysées à travers la notion d’espace liminal. Sur la carte générale des cités-jardins au territoire liégeois, on constate que Tribouillet semble morphologiquement encore comme une entité autonome par rapport au reste du tissu urbain, alors que Naniot semble faire partie intégrante de ce tissu. A travers des observations sur place, des témoignages d’habitants, la consultation de recherches qui sont seulement consultables dans les bibliothèques de quartier et la générosité d’un habitant de chacune des cités, qui m’ont ouvert leurs archives personelles, j’ai pu reconstituer la riche histoire de ces deux cités. Afin de constater comment étaient et ont évolué :
1. Les limites physiques et l’espace de transition entre la cité-jardin et le reste du tissu urbain
2. Comment la morphologie de la cité-jardin a créé des lieux d’intériorité et de proximité.
3. Comment ces cités-jardins sont encore lisibles comme des entités morphologiquement distinctes et interconnectées avec une grande identité commune.


Fichier(s)

Document(s)

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Access TFE_Cite_jardin_espace_liminal_DEBREUX_Nathan_OK.pdf
Description:
Taille: 274.49 MB
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Auteur

  • Debreux, Nathan ULiège Université de Liège > Master archi., fin. spéc. art bâtir & urba.

Promoteur(s)

Membre(s) du jury









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