Le Problème du problème difficile de la conscience. La nature du problème psychophysique et son espace des solutions possibles à partir des Gifford Lectures de George Frederick Stout
De Schepper, Cole
Promoteur(s) :
Dewalque, Arnaud
Date de soutenance : 29-aoû-2025/4-sep-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/24535
Détails
| Titre : | Le Problème du problème difficile de la conscience. La nature du problème psychophysique et son espace des solutions possibles à partir des Gifford Lectures de George Frederick Stout |
| Auteur : | De Schepper, Cole
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| Date de soutenance : | 29-aoû-2025/4-sep-2025 |
| Promoteur(s) : | Dewalque, Arnaud
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| Membre(s) du jury : | Seron, Denis
Dubouclez, Olivier
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| Langue : | Français |
| Nombre de pages : | 120 |
| Mots-clés : | [en] explanatory gap [en] hard problem [en] essentiel complementarity [en] G.F. Stout [en] psychophysical [en] mind-body problem [en] Dualism [en] D.J. Chalmers [en] Mind and Matter [en] Gifford Lectures [en] essential incompletness [en] reductionism [en] unification [en] metaphysical explanation [en] unity with distinctions [en] analytic holism |
| Discipline(s) : | Arts & sciences humaines > Philosophie & éthique |
| Public cible : | Chercheurs Professionnels du domaine Etudiants |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Diplôme : | Master en philosophie, à finalité approfondie |
| Faculté : | Mémoires de la Faculté de Philosophie et Lettres |
Résumé
[fr] Les débats contemporains en philosophie analytique sur le problème corps-esprit semblent stagnants au point d’être dans une impasse. Ce travail propose que des solutions fortes au problème sont possibles, mais que le travail stagne en raison d’un cadre implicite mal posé. Ce cadre semble trop restreint, de sorte à exclure des solutions possibles qui devraient d’être considérées, ou du moins dont l’exclusion mérite des arguments probants. Cela est d’autant plus vrai que les options les plus souvent envisagées, le physicalisme et le dualisme, sont très problématiques. Mais le cadre contemporain semble également trop large, car il inclut le dualisme, qui ne semble pas apte à proposer une résolution au problème, puisqu’il ne fait que réitérer l’apparente disparité de nature entre l’esprit et la matière qui pose problème au départ. En plus, ce type d’argument par élimination est très souvent utilisé : le physicalisme est intenable, donc il faut être dualiste (ou inversement). Mais si nous posons le problème dans un mauvais cadre, alors on n’a pas en vue toutes les options possibles. Or, pour qu’un argument par élimination soit fort, il faut que toutes les options soient sur la table.
Ce travail a donc pour objectif de clarifier la nature logique du problème lui-même. Qu’est-ce qui rend la relation entre l’esprit et la matière problématique ? Quel type d’explication nous offrirait une compréhension adéquate de cette relation ? Or, G.F. Stout réponds précisément à ces deux questions dans son premier volume des Gifford Lectures, intitulé Mind and Matter. Il pose un diagnostic précis du problème, avançant deux contraintes qui sont nécessaires et suffisantes pour que le problème puisse se poser : (i) il semble y avoir une brèche explicative et constitutive qui sépare radicalement l’esprit de la matière, et (ii) il faut combler cette lacune et fournir une explication unificatrice forte. Ce travail vise à montrer que toute théorie psychophysique qui refuserait l’une de ces contraintes ne réponds tout simplement pas au problème corps-esprit, quel que soit ses mérites par ailleurs, et ne doit donc pas être considéré dans l’espace des solutions possibles : cette critique vise avant tout, toute espèce de dualisme. Ainsi, l’espace des solutions possibles devra être moniste. Ensuite, Stout propose qu’il n’y a que deux sortes d’explication qui sont suffisamment fortes pour résorber l’apparente dualité entre le corps et l’esprit : l’explication réductive et la complémentarité essentielle. La première est bien connue en sciences et en philosophie. Mais la seconde ne semble pas être prise en compte par les philosophes contemporains, malgré qu’elle est attestée dans les explications unificatrices en sciences. Par exemple, Maxwell unifie les phénomènes électriques et magnétiques, sans réduire l’un à l’autre, mais en montrant qu’ils sont mutuellement complémentaires dans l’essence d’un phénomène unique. Ce travail vise à montrer que la stratégie de complémentarité essentielle incarnée par le monisme CE est bel et bien une solution possible à part entière, et que malgré une apparence superficielle, elle ne correspond à aucun dualisme. Au contraire, toute forme de dualisme lui est totalement opposé.
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