Contrefaçon dans l'industrie du luxe : la blockchain est-elle une solution révolutionnaire pour le consommateur ?
Hübner, Hélène
Promoteur(s) :
Vanbrabant, Bernard
Date de soutenance : 1-sep-2025 • URL permanente : http://hdl.handle.net/2268.2/24719
Détails
| Titre : | Contrefaçon dans l'industrie du luxe : la blockchain est-elle une solution révolutionnaire pour le consommateur ? |
| Auteur : | Hübner, Hélène
|
| Date de soutenance : | 1-sep-2025 |
| Promoteur(s) : | Vanbrabant, Bernard
|
| Membre(s) du jury : | Dessart, Laurence
|
| Langue : | Français |
| Discipline(s) : | Droit, criminologie & sciences politiques > Droit civil |
| Institution(s) : | Université de Liège, Liège, Belgique |
| Diplôme : | Master en droit, à finalité spécialisée en droit économique et social |
| Faculté : | Mémoires de la Faculté de Droit, de Science Politique et de Criminologie |
Résumé
[fr] Ce mémoire analyse la problématique croissante de la contrefaçon dans l’industrie du luxe et évalue le potentiel de la blockchain comme outil d’authentification pour le consommateur. La mondialisation, l’essor du e-commerce et du marché de seconde main ont favorisé la diffusion de produits contrefaits, entraînant des pertes économiques, une dégradation de l’image de marque et des risques pour la santé et la sécurité des consommateurs. Les sanctions juridiques contre les acheteurs sont quasi inexistantes, limitant l’efficacité des dispositifs actuels.
Face aux limites des certificats physiques et aux difficultés de traçabilité, la blockchain apparait comme une technologie prometteuse. Elle permet d’enregistrer de manière immuable et sécurisée chaque étape de la vie d’un produit, depuis sa mise en circulation par le titulaire des droits jusqu’aux transactions sur le marché secondaire. Ses caractéristiques clé (transparence, traçabilité, immutabilité, décentralisation) offrent un registre infalsifiable et consultable par tous et apte à certifier l’authenticité d’un bien de luxe.
Sur le plan juridique, l’intégration de la blockchain comme moyen de preuve soulève des défis : absence de cadre règlementaire spécifique, compatibilité avec le RGPD, identification du signataire avec l’utilisation des pseudonymes et admissibilité devant un tribunal. Le rôle et la responsabilité des intermédiaires, dont le nombre peut être réduit par la blockchain, reste à redéfinir pour garantir une sécurité juridique suffisante.
L’étude s’appuie également sur une enquête quantitative auprès de consommateurs, révélant que si la majorité perçoit la contrefaçon comme un problème, la connaissance des risques juridiques est faible. L’intérêt pour des solutions d’authentification numérique existe, mais la compréhension de la blockchain demeure limitée.
En conclusion, la blockchain ne constitue pas une solution miracle mais représente un outil puissant pour renforcer la lutte contre la contrefaçon, à condition d’être correctement mise en œuvre, intégrée à un cadre légal clair et adoptée à grande échelle par les marques. Elle pourrait alors offrir au consommateur un moyen fiable de vérifier l’authenticité des produits de luxe, tout en favorisant la transparence et la confiance dans le marché global.
Citer ce mémoire
L'Université de Liège ne garantit pas la qualité scientifique de ces travaux d'étudiants ni l'exactitude de l'ensemble des informations qu'ils contiennent.

Master Thesis Online


Mémoire - Hélène Hübner.pdf