La réalité virtuelle au service des patientes en oncologie du sein : quels enjeux et quels impacts pour les soins de longue durée ?

Abstract

Introduction. L’état de santé des patientes atteintes de cancer du sein constitue une préoccupation majeure, notamment durant la chimiothérapie, en raison des symptômes physiques et du stress psychologique. La réalité virtuelle apparaît comme une approche innovante de relaxation, visant à soutenir ces patientes en offrant un environnement immersif favorisant la détente et le bien-être. Méthodologie. L’étude visait à évaluer l’efficacité d’un programme combinant réalité virtuelle et vidéos relaxantes, et à comparer deux protocoles pour déterminer celui favorisant le niveau de relaxation le plus élevé. Vingt-huit patientes ont été réparties aléatoirement en deux groupes (contrôle et expérimental). Chaque participante a bénéficié de trois interventions : deux sessions de réalité virtuelle et la visualisation d’une vidéo relaxante, la seule différence entre groupes étant l’ordre d’administration. Le niveau de relaxation a été mesuré avant et après chaque intervention. Une échelle de cybermalaise a été complétée avant et après les sessions de réalité virtuelle, et une échelle de présence après celles-ci. Les variables démographiques et le profil psychologique ont été recueillis en début d’étude. Hypothèses. Nous supposions que la réalité virtuelle combinée à la respiration relaxante augmenterait significativement le niveau de relaxation, et que l’ordre d’administration des interventions pourrait influencer cet effet. Résultats. Un niveau de relaxation supérieur a été observé après intervention. Les différences entre groupes étaient légèrement plus élevées dans le groupe expérimental, sans significativité pour l’ensemble des variables. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre ces effets. Conclusion. Cette étude pilote indique que la réalité virtuelle, combinée à la respiration relaxante, semble être une approche prometteuse pour favoriser la relaxation chez les patientes sous chimiothérapie. Des recherches menées sur des échantillons plus larges seront toutefois nécessaires pour valider ces premières observations.