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Abstract

Ce travail vise à étudier l’influence réciproque de la fatigue mentale et physique sur la performance. Il se base sur une mesure de l’activité neuromusculaire grâce à l’électromyographie de surface. La fatigue est définie comme un état psychophysiologique dynamique qui affecte les processus cognitifs, physiologiques et comportementaux. Elle agit sur la performance, la sécurité et la santé dans l’ensemble des domaines de la vie courante.

A travers une revue bibliographique, ce mémoire explore les mécanismes communs de la fatigue mentale et physique, notamment leurs bases neuronales, leurs marqueurs physiologiques et leurs composantes perceptives. De nombreuses études tendent à indiquer que les performances physiques peuvent être altérées par la fatigue mentale en lien avec une augmentation de la perception de l’effort plutôt qu’en limitant directement la capacité musculaire. Réciproquement, la fatigue physique peut affecter les performances cognitives, indiquant une interdépendance entre ces mécanismes.

Cette recherche analyse la fatigue neuromusculaire en s’appuyant sur des résultats expérimentaux. Durant le protocole expérimental, les participants sont soumis à des conditions de tâche simple et double, avec induction de fatigue cognitive et/ou physique. Les mesures sont prises à l’aide de l’électromyographie spectrale.

L’étude se concentre sur les résultats des participants ayant eu pour une tâche simple physique, afin de pouvoir comparer les effets de la tâche double sur les performances physiques. L’analyse conjointe de leur spectre et de leur amplitude (JASA) permet de distinguer la fatigue d’autres états physiques potentiels. Cette association permet de distinguer différents mécanismes de fatigue. Si l’amplitude augmente et la fréquence diminue, on parle d'un état de fatigue.

Les résultats obtenus n’indiquent pas d’influence significative de la fatigue cognitive sur les performances physiques. Des techniques avancées s’inspirant de JASA ont aussi été appliquées afin d’améliorer l’analyse, mais, bien que prometteuses, celles-ci n’ont pas apporté de réponses plus significatives.

Tout en contribuant à une meilleure compréhension de la fatigue, ce travail met en évidence la nécessité de protocoles d’évaluation combinant mesures subjectives, comportementales et physiologiques.