Mémoire de fin d'études: La Reconstruction d'après-guerre du quartier Saint Jean à Caen : une redéfinition de l'identité urbaine

Abstract

Ce travail prend racine dans mon histoire personnelle avec la ville de Caen et plus particulièrement avec le quartier Saint-Jean, un espace à la fois central et méconnu, profondément marqué par les destructions de 1944 et la reconstruction qui a suivi. Situé entre mémoire, rupture et recomposition, ce quartier illustre les tensions entre continuité et modernité dans la fabrique de l’identité urbaine. À travers l’exemple de Saint-Jean, j’ai cherché à comprendre comment la reconstruction d’après-guerre a façonné l’image et la perception d’un quartier. La réflexion s’appuie sur les apports théoriques de chercheurs comme Henri Lefebvre et Kevin Lynch, qui insistent sur le rôle des usages, des perceptions et des repères dans la construction du sens des lieux. L’identité urbaine ne se limite pas aux formes bâties : elle se nourrit aussi des mémoires collectives, des pratiques quotidiennes et des récits partagés. L’étude révèle que l’identité de Saint-Jean ne réside pas seulement dans les tracés hérités ou les bâtiments reconstruits, mais aussi dans les rythmes de vie, les ambiances et les symboles qui traversent le quartier. La mémoire de la guerre, bien que souvent invisible, demeure présente à travers des lieux comme le château ou la place de la République, qui conservent une valeur affective et symbolique forte. Aujourd’hui, cette identité se recompose également via de nouveaux supports comme les réseaux sociaux, qui redéfinissent la visibilité et l’appropriation des espaces.