Revue exploratoire de la littérature : retour aux origines de l’attachement ; critique des théories et instruments tels qu’ils fonctionnent actuellement.

Abstract

Résumé : Pour comprendre l’attachement, il semble indispensable d’opérer un retour aux origines du phénomène. Nous voyons en John Bowlby, Mary Ainsworth et Mary Main les « fondateurs » de référence. Ils ne sont pourtant pas les seuls à avoir contribué à la naissance du concept. Implicitement, d’autres chercheurs tels que Konrad Lorenz ont évoqué la thématique dans une perspective différente. On quitte ici le registre théorico-clinique pour s’en remettre au point de vue éthologique. L’approche se marie en effet parfaitement avec toutes les techniques d’observation dans la pratique clinique chez le jeune enfant. Et de fait, dans la petite enfance, l’attachement s’observe avant tout. Il se mesure difficilement de façon objective, car on ne peut le codifier sans risque. Les instruments contemporains qui visent ce type de systématisation sont pourtant de plus en plus nombreux. On peut s’interroger à propos de la validité a priori de certains d’entre eux. De même en ce qui concerne leurs interprétations actuelles. Dans ce contexte, notre objectif est de procéder à un récapitulatif de ce qui, à l’origine, fonde le phénomène global d’attachement dans le but de créer des mesures plus fiables. Quelle est la base de ces nombreux concepts en vogue sur lesquels il repose ? En quoi est-il légitime de douter de leur fiabilité, ainsi que des méthodes de « décryptage » qu’ils proposent ? Qu’est-ce qui pourrait alors être exploité en tant que mesures associées en complément et pour justifier une étude qui se veut modeste chez les plus jeunes enfants ? Ce travail de recherche exploratoire s’attache à proposer des ébauches de réponse à ces questions fondamentales.