Exploration du rôle des mécanismes de construction directe et générative dans l’imagination d’événements futurs

Abstract

La capacité de l’être humain d’imaginer le futur fait l’objet d’un intérêt grandissant en psychologie. L’individu se base sur des informations relatives au contexte, les personnes et émotions impliquées pour simuler des événements personnels futur. Les informations stockées en mémoire épisodique peuvent donc être utilisées, recombinées et ajustées de différentes manières durant la construction de l’événement futur. Cependant, la manière dont nous accédons à des détails épisodiques afin d’imaginer des événements futurs reste à être explorée de manière approfondie. L’objectif de ce mémoire est d’examiner cette question. Les études sur la mémoire autobiographique montrent que la récupération d’événements passés constitue un processus de construction plutôt que de reproduction et que l’accès aux détails épisodiques d’un souvenir peut se produire de manière « directe » ou de manière « générative », c’est-à-dire en recherchant tout d’abord des connaissances autobiographiques plus générales. Nous émettons l’hypothèse que l’intervention du mode direct dans l’imagination d’événements futurs ne peut exister à moins qu’une construction de l’événement à venir a déjà été réalisée auparavant, ce qui permettrait une re-construction de l’événement imaginé précédemment. Nous étudions également l’influence de diverses caractéristiques sur le mode direct dans l’imagination d’événements futurs et dans la récupération d’événements passés. Nos résultats sont en faveur de l’existence du mode direct dans l’imagination d’événements futurs. Ils suggèrent qu’une construction de l’événement à venir a déjà été réalisée auparavant et a été stockée en mémoire, permettant ainsi une reconstruction de l’événement imaginé précédemment.