Etude de l’influence de la binauralité sur les capacités de traitement acoustique non-langagier : comparaison entre l’implantation cochléaire unilatérale, bilatérale et l’implantation bimodale.

Abstract

Dans le domaine de la surdité, l'implant cochléaire est reconnu à ce jour pour fournir des informations auditives permettant de développer des capacités de perception et de compréhension de la parole. Néanmoins, différentes études ont mis en exergue les limites de cet appareillage auditif telles que des difficultés au niveau de la localisation de la source sonore et de la perception de la prosodie de la parole. Ces limites se réfèrent à l'absence de la stéréophonie. Les études actuelles ont pour objectif de démontrer les apports et les limites des techniques d'implantation bimodale et bilatérale et ce travail s'inscrit également dans cette réflexion. Notre démarche expérimentale s'est concentrée sur la comparaison des résultats obtenus par celles-ci dans les tâches de traitement acoustique non langagier. Même si l'analyse des résultats obtenus lors de cette expérimentation ne nous permet pas d'objectiver les apports et les limites de chaque dispositif dans ce domaine, il semblerait que l'implantation cochéaire bilatérale favorise la vitesse de maturation des processus auditifs centraux et que la prothèse auditive controlatérale facilite le traitement acoustique. Cependant les limites de notre étude sollicitent la prudence dans nos conclusions, les conditions de passation présentant une qualité méthodologique réduite. Forts de cette expérience, nous proposons pour les études futures, un ensemble de points d'amélioration, aussi bien sur les critères de sélection de la population que sur les principes de mise en oeuvre de la démarche expérimentale.