Évaluation des relations entre pleine conscience dispositionnelle, cultivée et fonctions exécutives

Abstract

Il existe de nombreux articles et revues de la littérature explorant les effets bénéfiques de la pratique de la méditation en pleine conscience. La majorité d’entre eux mettent en avant un effet positif de la méditation sur le stress et l’anxiété, la douleur chronique, les symptômes dépressifs, la réduction de la pression sanguine, la consommation d’alcool ou de substances, la rumination, la flexibilité psychologique ou les capacités attentionnelles et de mémoire de travail. Malgré cette popularité, l’investigation des substrats cognitifs de la pleine conscience reste cependant à ses balbutiements. L’objectif de ce mémoire est d’étendre notre compréhension des liens entre méditation en pleine conscience et fonctions exécutives en deux études. La première étude se base sur des données déjà disponibles grâce à une étude menée précédemment au GIGA-CRC In vivo Imaging sur le sommeil et qui a récolté, pour un grand nombre de participants, les scores d’une échelle de pleine conscience innée (la MAAS) ainsi que plusieurs scores exécutifs. Il s’agit de savoir s’il existe une relation significative entre le score de pleine conscience et les fonctions exécutives chez des individus non-pratiquants. Sur base de ces résultats, une seconde étude a été conduite sur une population ayant suivi une formation à la MBSR ainsi que des sujets contrôles non-méditants appariés. Cette seconde étude a pour objectif d’évaluer l’impact de la pratique de la méditation en pleine conscience sur l’inhibition et la mise-à-jour en mémoire de travail, ainsi que de décortiquer les facettes de la pleine conscience dispositionnelle, cultivée et le lien que ces deux facettes entretiennent.