Quelle place pour les citoyens dans un projet de conservation du patrimoine

Abstract

De nos jours, nous pouvons observer l’apparition en Italie de nombreux projets de conservation du patrimoine reposant sur l’initiative citoyenne. Ces démarches impliquent une approche différente de celle d’un projet classique supervisé par des spécialistes. Dès lors, nous nous interrogeons sur les spécificités et les caractéristiques de telles démarches afin d’en déterminer les avantages mais aussi, les limites. Pour cela, nous concentrons nos recherches sur le projet "La Libera Collina di Castello", mené à Gênes, dans lequel plusieurs citoyens tentent de sauvegarder un site archéologique à l’abandon. Une première partie de ce mémoire décrit donc comment cette démarche a été initiée et comment les citoyens conservent le patrimoine du site archéologique. Ensuite, nous analysons ce projet au regard de la théorie sur l’urbanisme tactique, une pratique bottom up émanant des citoyens et visant à réaménager des espaces publics sous-utilisés ou abandonnés. Nous appliquerons une série de critères au projet mené à Gênes comme les facteurs d’émergence de ce type de pratique ou le profil type des participants afin de déterminer la place des citoyens dans un projet de conservation du patrimoine.