Validation d'un outil d'évaluation de la Réserve Cognitive

Abstract

Contexte: Actuellement, le concept de réserve cognitive propose des explications quant aux différences dans les manifestations cliniques de pathologies neurodégénératives, pour un même stade d’évolution de la maladie. Également applicable au contexte du vieillissement normal, ce concept commence à susciter l’intérêt des scientifiques, bien qu’il n’existe pas réellement d’outil capable de quantifier la réserve cognitive. En effet, les outils existants n’apparaissent pas comme pertinents. En 2017, Grotz et al. proposent une nouvelle échelle (l’IRC) qui semble pallier à un certain nombre de limites. Objectifs : Nous nous intéresserons donc aux résultats de l’étude de Grotz et al. (2017), afin de voir si des résultats similaires sont obtenus dans le cadre de notre étude. De plus, la réserve cognitive étant modulée par des facteurs ayant un impact positif et/ou négatif sur la cognition, nous tenterons d’apporter de la précision à l’IRC. Pour ce faire nous proposerons d’insérer des facteurs négatifs dans cette échelle. Méthodologie : L’échelle IRC avec facteurs négatifs a été proposée à 143 sujets retraités, accompagnée de tests cognitifs. Comme dans l’étude de Grotz et al. (2017) plusieurs dimensions étaient analysées : la scolarité, les loisirs, la profession. À l’aide de régressions linéaires, nous avons observé l’effet de différentes variables sur la cognition, en s’intéressant à la manière la plus pertinente de mesurer chaque dimension. Il en était de même avec les facteurs négatifs, qui étaient analysés de différentes manière. Le but étant de créer un score de charge négative. Résultats : Les résultats sont similaires à ceux de Grotz et al. (2017). Le score de réserve cognitive permet de modérer l’effet de l’âge sur la cognition. Cependant, l’utilisation de la charge négative créée ne s’est pas avérée pertinente et nécessite d’être investiguée plus longuement, notamment sur un plus grand échantillon.