Fragmentation du paysage, biodiversité et écopont : Point de vue d'une architecte paysagiste

Abstract

Face à la fragmentation des paysages impactant la biodiversité terrestre et les déplacements des individus, des passages à faune ou écoducs, voient le jour. Depuis les premières constructions dans les années 60, ces structures ont beaucoup évolué allant du simple passage à gibier à l’écopont dernière génération, fruit des innovations en matière d’ingénierie écologique. L’objectif de ce travail est de mettre en avant l’importance du rôle d’un architecte paysagiste et sa valeur ajoutée au coeur de l’un de ces projets. Pour cela, nous aborderons dans un premier temps les diverses problématiques liées au déclin de la biodiversité à plusieurs échelles. Nous mettrons ensuite l’accent sur la relation unissant les infrastructures de transport terrestres et la biodiversité dans une approche structurée. Nous insisterons particulièrement sur les notions de fragmentation et de connexion en lien avec l’écologie du paysage avec notamment une étude sur l’application de l’indice de Jaeger sur le territoire de la Wallonie. Une approche typologique puis taxonomique des écoducs seront ensuite proposées afin de bien identifier les divers les passages à faunes existants. L’ensemble de ces considérations met en évidence la nécessité d’une approche multiscalaire et multi-thématique, adaptées aux enjeux et aux gabarits des infrastructures et l’intégration de l’architecte paysagiste au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Cette démarche constitue le fil rouge d’une analyse SWOT (outil que je présenterais plus en détail dans ce travail) des 12 projets grâce à laquelle des problèmes ont pu être identifiés. Suite à cela, les apports de l’architecte du paysage ont pu être précisées sous forme de propositions d’amélioration.