Quel est l’impact d’un aquarium en maison de repos et de soins sur le comportement du résident ?

Abstract

Introduction : La population vieillissante ne cesse d’accroître au court du temps impliquant une hausse du nombre de personnes atteintes de démence. Au vu des limites des traitements médicamenteux tant dans leurs effets thérapeutiques que dans leurs effets délétères, ces personnes vulnérables qui présentent des troubles du comportement voient leur qualité de vie impactée ainsi que celle de leurs proches aidants. L’institutionnalisation est alors fréquente et c’est au personnel soignant de faire face à ces symptômes psycho-comportementaux non résolus par l’approche médicamenteuse, ce qui complique la prise en soins. Notre intérêt est d’étudier des techniques d’approche non médicamenteuses dont le but est de réduire ces comportements et d’assurer une meilleure qualité de vie pour le résident et par conséquent améliorer la prise en soin. Méthodes : Une étude longitudinale a été réalisée afin d’étudier l’impact que pourrait avoir un aquarium, modifiant ainsi l’environnement d’une unité de vie de 19 résidents, sur leur comportement. 23 membres de l’équipe ont observé les différents comportements. Ils ont également évalué leur niveau de stress et de stimulation au travail. Nous sommes partis de l’hypothèse que cette approche non médicamenteuse permettrait d’apaiser les résidents, favorisant une meilleure prise en soin pour le soignant. Résultats et conclusion : Nos résultats montrent une diminution de l’agitation au fil du temps ayant comme conséquence une diminution du retentissement sur les activités professionnelles des soignants. D’autres résultats stipulent que malgré la présence de comportements moteurs aberrants, le retentissement sur les activités professionnelles diminue au court de l’étude. L’impact sur la satisfaction au travail du soignant n’est pas significatif, mais nos résultats révèlent une diminution de l’épuisement moral, de la nervosité et de l’irritation du personnel de soins. Néanmoins, cette étude comporte plusieurs biais et il est difficile de déterminer l’influence exacte d’un aquarium sur le comportement du résident majoritairement atteint de démence. Mots clés : troubles du comportement, démence, maison de repos et de soins, approche non médicamenteuse

Background: The proportion of elderly people continuously increases, and thereby those developing dementia. Drug efficiency is limited, regarding their therapeutic activity and side effects, so that these fragile patients with altered behaviour experience lower life quality, like their helping family members. Institutionalization is a frequent issue; and care providers have to face behavioural symptoms not relieved by medication and thus complicating care administration. Our study focuses on drugless techniques decreasing this behaviour and improving resident´s quality of life and care providing. Methods: We performed a longitudinal study to evaluate the behavioural impact of a fish tank modifying the living unit of 19 residents. 23 staff members observed their behaviour changes. They also evaluated their stress and stimulation level at work. We hypothese that our drugless strategy appease residents, improving care giving by the providers. Results and conclusion: Restlessness decreased within the observation period, thereby alleviating caregiver´s activities. Other results suggest that although abnormal motor behaviour is present, its impact on professional activities decreases within the study period. The impact on caregiver´s satisfaction is not significant, but we observed less moral fatigue, tension and irritation among care professionals. Our study presents several biases. It remains difficult to precisely assess how the presence of an aquarium influences the behaviour of residents mostly affected by dementia. Keywords: behavioural disorders, dementia, nursing home, non-pharmacologic approach