Étude et analyse des besoins en santé de milieux d'accueil sans suivi médical suite à la mise en place d'un référent santé ONE dans la subrégion de Liège en 2018

Abstract

INTRODUCTION – La fonction de référent santé a vu le jour en 2012 à l’ONE suite à une conclusion de l’étude de Madame Marchand quant au « suivi de la santé en milieu d’accueil ». Celle-ci avait pour objectif d’amener un soutien en cas de question de santé pour les milieux d’accueil n’ayant pas ou plus de suivi médical. La fonction a d’abord été mise en place dans les subrégions de Bruxelles, du Brabant Wallon et du Hainaut à travers la réalisation d’une recherche/action réalisée par Madame Delinte, première référente santé à l’ONE. Madame Delinte a été rejointe par une nouvelle référente santé pour couvrir les subrégions du Hainaut et de Namur en 2016. En 2018, ce sont les subrégions de Liège et du Luxembourg qui ont vu l’arrivée de la fonction. Les diverses subrégions ayant des différences quant à la répartition des types de milieux d’accueil qui y sont présents, l’étude présente pour objectif de mettre en avant les besoins en santé de la subrégion de Liège suite à la mise en place de cette nouvelle fonction dans les milieux d’accueil sans suivi médical. MATÉRIEL ET MÉTHODES – Il s’agit d’une étude transversale, de type enquête, par l’envoi d’un questionnaire auto-administré par courrier postal à 154 professionnels de milieux d’accueil sans suivi médical. L’analyse statistique des résultats a pu quantifier l’apparition de besoins en santé dans la population étudiée. Par la suite, l’utilisation d’une des grilles de l’outil d’AnalySe de la Transférabilité et d’Accompagnement à l’Adaptation des Interventions en promotion de la santé (ASTAIRE) a permis d’analyser quatre catégories entrant en jeu dans le transfert d’une intervention de promotion à la santé soit la population, l’environnement, la mise en œuvre et le transfert des connaissances. RÉSULTATS – 84 professionnels ont répondu au questionnaire envoyé dont 1 halte accueil, 26 accueillantes autonomes et 57 accueillantes conventionnées. Ils ont répondu sur des sujets ayant trait à la santé dans leur milieu d’accueil tels le suivi de la santé, la vaccination, la gestion des maladies, l’accueil d’enfants à besoins spécifiques et la formation. L’utilisation de l’outil ASTAIRE a permis de catégoriser des points à étudier afin d’analyser les besoins de la population de Liège. La fonction de référent santé sera majoritairement une ressource pour des milieux d’accueil de type familial qui ont toutefois toujours trouvé des ressources à leurs besoins en santé. L’environnement du référent santé de la subrégion de Liège diffère comme pour les autres subrégions de par ses acteurs locaux et sa géographie. Quant à la mise en œuvre et l’accompagnement au transfert de connaissances de la nouvelle fonction de référent santé à Liège, la nouvelle référente santé n’a pas réalisé de recherche/action. Elle construit donc sa propre technique d’approche de la population. CONCLUSION – La référente santé de Liège doit trouver sa place dans le fonctionnement d’une population qui, à priori, a toujours réussi à trouver ses propres ressources en toute situation. Cependant, la création de la fonction de réferent santé avait pour premier objectif l’amélioration de la promotion de la santé dans les milieux d’accueil de la petite enfance. Dans la prolongation de cet objectif, force est de constater que des améliorations quant à la santé des enfants des milieux d’accueil de la subrégion de Liège peuvent être faites au niveau des différents axes de la santé pour lesquels les professionnels étaient questionnés dans cette étude.