Face à la multiplicité des risques liés à la fonction, le sentiment d'insécurité existe-t-il chez les policiers liégeois ? Si tel est le cas, quelle place occupe-t-il ?

Abstract

La profession de policier place celui-ci en étroite relation avec le risque et sa gestion. Les armes dont les policiers sont dotés, toujours de plus gros calibres, nous font nous interroger sur la gravité de la menace qui pèse sur les forces de l’ordre et sur leur rapport à celle-ci. Ce travail de fin d’études explore l’existence possible d’un sentiment d’insécurité chez les policiers liégeois de première ligne exerçant dans trois services différents : le Peloton Anti-Banditisme (PAB), la Paix publique et l’Intervention. Au travers d’entretiens en face à face, nous examinerons les rapports que ces policiers ont au danger afin de desceller si un sentiment d’insécurité peut se manifester au sein de cette profession. Nous observerons également les différences qui peuvent se dégager d’un service à l’autre et nous nous interrogerons sur leurs origines possibles. Nous aborderons également, dans un contexte terroriste d’une influence inévitable, le rapport entretenu par les policiers avec l’arme à feu, ainsi que l’impact de cette dernière sur leur éventuel sentiment d’insécurité.