La place de la psychomotricité au sein des hôpitaux agréés en Région wallonne et à Bruxelles capitale

Abstract

Introduction : Le bachelier en psychomotricité n’est pas reconnu comme profession paramédicale en Belgique et cela limite les actions des psychomotriciens. La psychomotricité n’est pas définie dans la loi belge bien que le bachelier ait vu le jour en 2012 pour diverses raisons (uniformisation de la profession, répondre aux besoins et à la demande de la population, etc.) et qu’il soit reconnu au niveau de la Communauté française et qu’il remplisse les normes européennes. Il y a également des conflits concernant les champs d’action entre les psychomotriciens et les autres professionnels de santé qui peuvent l’exercer. Matériel et méthodes : Deux populations ont été étudiées : les directions des 127 sites d’hôpitaux agréés répertoriés en Région wallonne et à Bruxelles-Capitale et les personnes réalisant des actes de psychomotricité au sein des hôpitaux agréés en Région wallonne et à Bruxelles-Capitale. Chaque population a dû répondre à un questionnaire (deux questionnaires au total, un pour chaque population). L’étude s’est réalisée par e-mail, mais aussi par courrier postal et via un sondage en ligne. Résultats : Concernant les directions : le frein principal au non-engagement de psychomotricien est la non-reconnaissance de la psychomotricité en tant que paramédical à 75.61%. Il y a, pour 84.62% d’entre eux, une plus-value à la psychomotricité au sein d’un hôpital même si seulement 34.48% des hôpitaux participants possèdent de la psychomotricité, principalement axée sur la pédiatrie et pédopsychiatrie. Concernant les « psychomotriciens », suite à l’étude, 37.04% des personnes interrogées (autres que les bacheliers en psychomotricité) pensent que la reconnaissance mettra en péril d’autres professions dans le milieu des soins de santé et hospitalier. Mais 96.30% estiment que la psychomotricité est complémentaire aux autres disciplines. Conclusions : Sur les 96.43% des « psychomotriciens » ayant répondu, seulement 40.74% des personnes (temps plein et temps partiel) sont engagées uniquement pour des actes de psychomotricité et plus de la moitié doivent rediriger des patients vers d’autres psychomotriciens. Il y a peu de différence dans la manière de prendre en charge les populations sauf pour les troubles de la latéralité. Il y a donc de la place pour les psychomotriciens dans les hôpitaux car la demande est grande.

Introduction: The bachelor’s Degree in Psychomotor Skills is not recognized as a paramedical profession in Belgium which restricts the actions of psychomotor therapists. Psychomotor skills are not defined in the Belgian law, even though the bachelor Degree was created in 2012 for different reasons (standardization of the profession, answer the needs and demands of the population, etc) and is recognized by the French Community and complies with the European norms. There are also conflicts concerning the range of actions of psychomotor therapists and other health professionals who can exercise them. Material and methods: Two populations were studied: the management boards of the 127 certified hospital sites listed in the Walloon Region and in the Brussels-Capital region and the people practicing psychomotor skills within these certified hospitals in the Walloon Region and in the Brussels-Capital region. Each population had to fill in a questionnaire (two all in all, one for each population). The study was carried out by e-mail, but also by post and via an online survey. Résults: Concerning the management boards: the main obstacle to the employment of psychomotor therapists is the lack of recognition of psychomotor skills as a paramedical practice at a rate of 75.61%. For 84.62% of the boards, psychomotor skills add value to hospitals, even though only 34.48% of the participating hospitals have psychomotor skills activities, mainly in pediatric andpedopsychiatric services. Among psychomotor therapists, 37.04% of the surveyed people (other than bachelor Degrees in Psychomotor Skills) think that the recognition of psychomotor skills as a paramedical profession will put other health professions at risk, in and out of hospitals, but 96.30% think that psychomotor skills are complementary to other professions. Conclusion: Within the 96.43% of the psychomotor therapists who participated in the survey, only 40.74% (full-time and part-time job) are employed only to practice theirpsychomotor skills and more than half of them need to refer patients to other psychomotor therapists. There are not many ways to take care of the population, except for lateral troubles. So, there is room in hospitals for psychomotor therapists because the demand for them is high.