Évaluation de la qualité des interactions familiales dans les familles recomposées

Abstract

La famille recomposée fait partie intégrante des modèles familiaux de notre époque. Elle représente d’ailleurs, selon « la ligue des familles », un cinquième des foyers belges en 2017. Cette proportion et l’engouement social qui en découle soulignent la nécessité de bien comprendre les différents enjeux spécifiques à la recomposition familiale. Pour ce faire, nous avons rencontré huit familles et questionné l’ensemble du système familial, tout en accordant une place centrale à la perception et au vécu de l’enfant. L’ambition de notre projet est de mieux d’évaluer la qualité de la relation beau-parent-bel-enfant en étudiant les effets de trois variables. La première s’intéresse aux relations coparentales, c’est-à-dire aux échanges entre, d’une part, les parents biologiques et, d’autre part, le beau-parent et le parent non-résident, ainsi qu’à l’impact de ces relations sur le conflit de loyauté ressenti par l’enfant. Ensuite, notre seconde variable est relative au sentiment d’appartenance tant à la famille recomposée qu’à la fratrie recomposée. Enfin, notre troisième variable apprécie le fonctionnement familial principalement dans les dimensions de cohésion et de flexibilité au regard du modèle circomplexe d’Olson et al. (1979). Dès lors, notre méthodologie comprend la réalisation de différents éléments : le génogramme, le test de la double lune (Greco, 2005), le questionnaire d’acceptation et de rejet parental (Rohner & Khaleque, 2005), l’échelle d’évaluation subjective de la communication (Delsemme & Scali, 2018), l’échelle du conflit de loyauté (Buchanan, Maccoby & Dornbusch, 1991), le FACES-IV (Olson, Gorall & Toesel, 2002) et enfin le « Communication Pattern Questionnaire – Short Form » (Christensen & Heavey, 1990). Nos données vont dans le sens d’une confirmation de nos trois hypothèses de recherche, ce qui signifie que nos trois variables peuvent effectivement expliquer la qualité de la relation entre l’enfant et son beau-parent.

The stepfamily is an integral part of the family models nowadays. According to “la ligue des familles”, it represents one-fifth of all Belgian households in 2017. This proportion and the resulting social enthusiasm underline the need to fully understand the various issues specific to family recomposition. To do this, we met eight families and questioned the entire family system, while giving a central place to the perception and experience of the child. The ambition of our project is to better evaluate the quality of the relationship between step-parent and step-child by studying the effects of three variables. The first deals with co-parent relationships, that is, the exchanges between the biological parents on the one hand and the step-parent and the non-residential parent on the other, as well as the impact of these relationships on the conflict of loyalty felt by the child. Our second variable relates to the feeling of belonging to both stepfamily and stepsiblings. Finally, our third variable assesses family functioning mainly in the dimensions of cohesion and flexibility regarding to Olson et al. (1979). Therefore, our methodology includes the realization of different elements: the genogram, the double-moon test (Greco, 2005), the parental acceptance and rejection questionnaire (Rohner & Khaleque, 2005), the evaluation scale subjective communication (Delsemme & Scali, 2018), the caught in the middle (Buchanan, Maccoby & Dornbusch, 1991), the FACES-IV (Olson, Gorall & Toesel, 2002) and finally the “Communication Pattern Questionnaire - Short Form " (Christensen & Heavey, 1990). Our data supports a confirmation of our three research hypotheses, which means that our three variables can effectively explain the quality of the relationship between the child and its step-parent.