La religion est-elle en lien avec la désistance ? Analyse des récits de vie d'anciens délinquants

Abstract

La désistance a été définie pour la première fois par les Gluecks (1945), elle désigne, tout simplement, la sortie de la délinquance et la cessation de tout comportement criminel. Les Gluecks ont été les premiers à s’intéresser aux raisons qui poussent les individus à cesser leurs comportements délictueux. Depuis, un grand nombre de chercheurs ont tenté de comprendre ce processus et de l’expliquer. Même s’il n’existe pas de réel consensus entre les chercheurs concernant une définition la désistance, la cessation d’activités criminelles est le critère principalement retenu. Cependant, la durée requise pour considérer qu’un criminel n’en est plus un varie fortement selon les auteurs. De récentes études ont montré que la religion et la criminalité sont associés négativement (Jang, 2013). En 2014, Salas-Wright et Al ont révélé que les jeunes qui étaient plus religieux s’engageaient moins dans la violence. Ils ont également montré qu’un haut niveau de participation religieuse permet aux individus d’avoir moins de comportements antisociaux. Objectif : Notre recherche se donne pour objectif de comprendre ce qu’apporte la religion dans la vie des individus désistants, dans un premier temps. Dans un second temps, nous tenterons de voir si la religion peut être un facteur menant les individus à la désistance.