La variabilité interindividuelle face aux événements de la vie chez les enfants de 6 à 12 ans

Abstract

L’objectif principal de cette étude était d’identifier les différences interindividuelles dans la façon de percevoir les évènements de vie chez les enfants. Notre échantillon était composé de 80 enfants agés de 6 à 12 ans. Nous avons répondu à notre question de recherche : Quelles sont les différences interindividuelles chez les enfants de 6 à 12 ans sur la perception des évènements de vie en fonction des réactions parentales, des compétences cognitives (en particulier des capacités verbales, de l’intelligence fluide et de la mémoire de travail), de l’empathie, de l’âge et du genre ? Plus précisément, nous nous intéressions à l’évaluation des événements de vie en termes d’agréabilité et de gravité. Notre échantillon initial se compose de 80 enfants âgés de 6 à 12 ans provenant d’une population « tout venant ». Les outils que nous avons utilisés sont : un test sur la perception des évènements de vie, l’échelle d’intelligence de Wechsler (2005) et l’index d’empathie pour enfants et adolescents de Bryant (1982). Certaines hypothèses ont été confirmées. Notamment, l’existence de différences dans l’évaluation d’agréabilité et de gravité des évènements en fonction des réactions parentales. En outre, des liens entre certaines compétences cognitives et la perception d’agréabilité et de gravité des évènements ont été constaté. Par contre, nos résultats n’ont pas confirmé nos hypothèses en ce qui concerne l’effet du genre, de l’âge et de l’empathie. Cependant, notre étude comportait certaines limites. Nos résultats apportent des informations utiles d’un point de vue expérimental car il n’existe que peu d’études sur le sujet concernant les enfants entre 6 et 12 ans. De plus, il existe également un intérêt thérapeutique. La connaissance de l’influence des réactions parentales sur l’évaluation d’agréabilité et de gravité des évènements positifs et négatifs permet d’élaborer des pistes d’interventions. Ce travail peut également présenter un intérêt clinique en apportant des éléments permettant de mieux comprendre l’Etat de stress post traumatique chez l’enfant. Finalement, des études supplémentaires permettraient d’expliquer davantage les différences interindividuelles dans la façon de percevoir les évènements de vie chez les enfants et pallier aux limites de notre étude.