Étude de l'efficacité d'une intervention psychosociale sur les déficits motivationnels et sur les processus mentaux impliqués dans les symptômes négatifs de la schizophrénie. Exploration du lien entre l'anhédonie et les attitudes dysfonctionnelles

Abstract

A l’heure actuelle, les facteurs qui sont liés aux symptômes négatifs et qui contribuent à leur maintien sont peu compris. En outre, les études axées sur la recherche de traitements efficaces pour la schizophrénie n’ont pas encore abouti à des interventions qui diminueraient significativement les symptômes négatifs. À l’heure actuelle, la littérature appuie l’idée grandissante selon laquelle un traitement intégratif combinant différentes interventions et prenant en compte les besoins spécifiques de chaque patient est nécessaire pour le traitement des symptômes négatifs. C’est pourquoi, dans ce mémoire, l’efficacité d’une intervention psychosociale ayant pour objectif de cibler les différents processus psychologiques liés à la motivation afin de réduire les symptômes négatifs de schizophrénie a été mise à l’épreuve. Le second objectif de ce mémoire consistait à amener une part d’explication supplémentaire aux facteurs qui sont liés aux symptômes négatifs et qui contribuent à leur maintien en étudiant le lien qui pourrait exister entre l’anhédonie et les attitudes dysfonctionnelles. Les participants de cette étude présentaient tous un diagnostic de schizophrénie, étaient âgés de dix-huit ans ou plus et ont été recrutés en hôpital de jour sur base volontaire après présentation du projet. Ils ont été évalués une première fois avant le début de l’intervention et l’ont été à nouveau après une période de six et douze mois. Au terme des analyses statistiques, l’efficacité de l’intervention a pu être mise en évidence de manière significative en ce qui concerne la diminution des symptômes négatifs et de l’anhédonie après six mois. Pour les autres données, seules des tendances statistiques révélant une diminution générale des déficits ont pu être mises en évidence. Par contre, nous n’avons pas été en mesure de mettre en évidence une corrélation significative entre l’anhédonie et les attitudes dysfonctionnelles. En conclusion, ce mémoire aura permis de révéler que les difficultés auxquelles sont confrontées les personnes avec un diagnostic de schizophrénie sont multiples et sous-tendues par des difficultés cognitives et symptomatologiques. Enfin, même si souvent l’efficacité de la thérapie cognitive sur les symptômes négatifs semble moins convaincante aux yeux des chercheurs et des praticiens, cette étude aura permis de montrer que des améliorations au niveau des symptômes négatifs restent possibles.